Programme PME-II: une centaine d’entreprises privées présélectionnées

Programme PME-II: une centaine d’entreprises privées présélectionnées

Le programme d’appui PME-II a identifié plusieurs filières industrielles et présélectionné une centaine d’entreprises privées pour contribuer à l’émergence d' »entreprises championnes » dans leur secteur, a indiqué le directeur national de ce programme, M. Abdeldjalil Kassoussi.

Entré en vigueur en mai 2009 pour une durée de trois ans, PME-II, qui est un programme d’appui aux PME/PMI et à la maîtrise des technologies de l’information et de la communication, est un projet mis en place en collaboration avec l’Union Européenne (UE) dans le but de soutenir la modernisation et le développement de cette catégorie d’entreprises en leur fournissant l’assistance technique et la formation spécifique, a-t-il expliqué dans un entretien à l’APS.

Ce programme est doté d’une enveloppe financière de 44 millions d’euros dont 40 millions proviennent de l’UE, 3 millions de l’Algérie et 1 million d’euros de contributions de l’ensemble des PME bénéficiaires dont chacune finance à hauteur de 30% du coût global des prestations dont elle bénéficie.

Jusqu’à maintenant, la cinquantaine d’experts nationaux et étrangers engagés dans ce programme a déjà retenu les secteurs de la mécanique, de la métallurgie, de l’agroalimentaire, de la production pharmaceutique, des matériaux de construction, et des technologies de l’information et de la communication (TIC).

Le choix de ces filières est dicté, souligne-t-il, par la priorité accordée par les autorités publiques pour le développement d’une économie nationale diversifiée et par les orientations contenues dans la convention de financement signée en 2008 entre l’Algérie et l’UE dans le cadre de ce programme.

A cet effet, 200 PME ont été contactées (employant au moins 20 ouvriers et réalise un chiffre d’affaire égal ou supérieur à 100 millions de DA) dont une centaine a été présélectionnée pour prendre part à l’élaboration de diagnostics portant sur leur situation et sur leur environnement.

Ces diagnostics servent notamment à la mise en place de programmes de formation et d’expertises appropriés visant à consolider les acquis des entreprises ayant déjà bénéficié de programmes de mise à niveau et jouissant d’un niveau de développement assez avancé en comparaison avec le reste des PME de leur secteur.

Les premiers résultats de ces diagnostics révèlent que les entreprises industrielles présentent plusieurs carences telle la faiblesse sur le plan de la production, un manque de culture industrielle, des difficultés de gestion interne et d’accès aux marchés publics, ainsi que des difficultés d’obtention des crédits bancaires.

En outre, d’autres enquêtes ont été lancées ou le seront prochainement dans le but d’identifier les besoins des différents bénéficiaires de « PME-II » en matière de formation et d’expertise.

A titre d’exemple, une étude sera lancée cette année pour déterminer les capacités des PME du secteur des TIC à prendre part au programme « E-Algérie 2013 » mis en place par le ministère de la Poste et Technologies de l’information et de la communication dans le but de favoriser l’émergence de l’économie numérique.

L’objectif principal de cette étude, selon M. Kassoussi, est d’aider les PME, à travers des formations et une assistance techniques spécifiques, à décrocher un maximum de marchés dans le cadre du programme « E-Algérie 2013 », afin de leur permettre de se développer et d’accentuer leur compétitivité sur les plans national et international.

« Le risque dans ce genre de projet (E-Algérie 2013) est de voir des firmes étrangères venir vendre leurs prestations et repartir avec des gains financiers sans qu’il y ait un impact sur le tissu industriel local », a-t-il mis en garde.

Par ailleurs, des réunions ont été tenues avec les ministères des secteurs concernés (ministères respectivement de la PME et de l’Artisanat, de l’Industrie et la Promotion des investissements et de la Poste et des Technologies de l’information) afin de contribuer à des actions menées en faveur de la mise à niveau des PME.

Des contacts ont également été établis avec des associations professionnelles activant dans les filières identifiées afin de s’enquérir de leurs besoins en matière de formation et de mise à niveau.

Quant à la différence entre ce nouveau programme et ceux des mises à niveau mis en place durant les années précédentes, M. Kassoussi a expliqué que ce projet se distingue non seulement par le fait que trois ministères y contribuent (et non celui de la PME seulement comme auparavant) mais aussi par sa méthode qui consiste à identifier les secteurs à valeur ajoutée et par l’importance qu’il consacre à la qualité à travers l’assistance technique et l’expertise qu’il propose aux organismes concernés: Institut algérien de la normalisation (IANOR), Organisme algérien d’accréditation (Algerac) et Office national de la métrologie légale (ONML).