Personnes âgées, Dur, le crépuscule de la vie

Personnes âgées, Dur, le crépuscule de la vie

retraité22.jpg Ils ont trimé pour assurer le minimum à leur progéniture et une retraite qui aujourd’hui leur permet de vivoter. Beaucoup se sentent abandonnés par les leurs et surtout par l’Etat qui se contente de faire des promesses et d’élaborer un programme d’aide sociale fait uniquement de théories.

Aujourd’hui, 1er octobre, est célébrée la Journée mondiale des personnes âgées. Une commémoration, un hommage qui laissent cette frange de notre population indifférente pour la simple raison qu’elle est marginalisée. Pourtant les discours officiels, quant à sa prise en charge ne manquent pas. Le 27 février dernier, à l’occasion de la Journée nationale des personnes âgées, la ministre, Souad Bendjaballah, avait affirmé qu’une opération pilote d’auxiliaires de vie pour assistance à domicile aux personnes âgées a été lancée récemment dans 4 wilayas (Tizi Ouzou, Oran, Médéa et Annaba). «Le ministère a inscrit dans son programme d’action un nouveau dispositif en direction des personnes âgées vivant en famille, seules ou en situation de dépendance, en application des dispositions de la loi du 29 décembre relative à la protection de cette catégorie (personnes âgées)», avait expliqué la ministre. Qu’en est-il près de neuf mois après ? Beaucoup d’entre eux, après tant d’années de labeur, «aspirent» avant toute chose, de vivre en bonne santé. Rencontrés dans les ruelles d’Alger, particulièrement dans les jardins publics, leurs endroits favoris en ces journées ensoleillées, ils ont estimé d’emblée que la Journée mondiale des personnes âgées n’est qu’un slogan. «Nous sommes délaissés en l’absence d’un véritable organisme spécialisé pouvant nous apporter l’assistance nécessaire», a déploré l’un d’entre eux au micro d’une journaliste de la Chaîne III. «La majorité des personnes âgées est atteinte de maladies chroniques les contraignant à demeurer inactives. Espérons que le peu qui a été fait pour ces personnes jusque-là, sera maintenu», a souligné un autre. «On aimerait aussi, que ces vieux soient peut-être envoyés dans des foyers de repos pour terminer ce qui leur reste à vivre en communauté», a-t-il ajouté. La présidente de l’Association nationale «Ihcene SOS 3e âge en détresse» a plaidé «une énième fois» pour la création d’un service de gériatrie en Algérie mais aussi une aide médicale à domicile et pourquoi pas la création d’entreprises (ANSEJ) spécialisées dans l’accompagnement de cette frange vulnérable, fragilisée par la maladie, un âge avancé ou par la précarité, les personnes âgées devraient impérativement être accompagnées pour vivre dans la dignité. Cette question se pose avec acuité dans notre pays.

F.H