Ouverture d’une information judiciaire à Paris sur l’attaque du site d’In Amenas

Ouverture d’une information judiciaire à Paris sur l’attaque du site d’In Amenas

485837-17632be2-6d72-4730-981e-b72d8e8bb98c.jpgDébut 2013, le site gazier d’In Amenas, en Algérie, avait été victime d’une attaque terroriste.

Le parquet de Paris a ouvert lundi une information judiciaire sur l’attaque terroriste en janvier 2013 du site gazier d’In Amenas en Algérie, qui s’était soldée par la mort de 38 otages, dont un Français et 29 assaillants, a annoncé une source judiciaire.

Cette instruction, qui doit être confiée à trois magistrats du pole antiterroriste, intervient après une enquête préliminaire confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

La justice française est compétente car des ressortissants français faisaient partie des victimes, dont Yann Desjeux, un ancien militaire chargé de la logistique sur le site, qui avait trouvé la mort lors de l’attaque.

«SIGNATAIRES PAR LE SANG»

Le 16 janvier 2013, des membres du groupe islamiste des «Signataires par le sang» de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar étaient entrés sur le site et avaient capturé des centaines d’Algériens et d’étrangers, invoquant des représailles contre l’intervention de l’armée française au Mali.

Lors de l’assaut final, mené trois jours plus tard par l’armée algérienne, 38 otages avaient trouvé la mort et 29 assaillants avaient été tués. Le complexe était géré conjointement par le groupe public algérien Sonatrach, le britannique BP et le norvégien Statoil.

OTAGES

Evoquée par le Journal du dimanche, l’information judiciaire est ouverte contre X pour détention arbitraire et séquestration en tant qu’otages suivies de mort en bande organisée, détention arbitraire et séquestration en tant qu’otages sans libération volontaire avant le 7e jour commise en bande organisée (trois victimes françaises) et tentative d’assassinat en bande organisée (une victime française), le tout en relation avec une entreprise terroriste, a précisé la source judiciaire.

Me Antoine Casubolo, l’avocat de l’une des victimes, Murielle Ravey, qui avait réussi à s’échapper du site, s’est félicité de l’ouverture de cette procédure. «Ca veut dire que l’enquête se poursuit et que la France a la volonté de faire la lumière sur cette affaire, même si cela peut prendre des années», a-t-il déclaré à l’AFP.