Louisa Hanoune pose ses conditions pour soutenir le gouvernement Sellal

Louisa Hanoune pose ses conditions pour soutenir le gouvernement Sellal

8ee-louisa-hanoune.jpgAprès avoir exprimé un préjugé plutôt positif sur le gouvernement dirigé par Abdelmalek Sellal, la patronne du Parti des Travailleurs a posé vendredi ses conditions pour soutenir son action.

«Nous sommes disposés à le soutenir s’il prenait une bonne direction vers la consolidation de la souveraineté nationale et l’ouverture de nouvelles perspectives (…) car l’Algérie, a-t-elle expliqué, est sujette aux pressions impérialistes».

Etant donné qu’il n’y a pas de majorité absolue au parlement, il fallait former « un gouvernement technocrate chargé de la préparation des prochaines élections », au lieu d’un exécutif « qui n’est ni technocrate ni partisan (…) mais un amalgame de deux tendances », a-t-elle estimé.

Pour la première dame du Parti des travailleurs, le dernier remaniement ministériel « reflète la poursuite de la crise politique » et « l’absence d’une rupture ou du changement escompté ». En revanche, elle tempère son jugement en considérant que le plan d’action du gouvernement contient «de bonnes intentions».

Le projet de loi de finances 2013 « est celui qui dévoilera les véritables intentions du gouvernement », a-t-elle poursuivi, regrettant « l’absence d’un bilan de ce qui a été accompli jusqu’à présent ».

Pour mémoire, le gouvernement présentera à partir du mardi 25 septembre son programme devant les députés. Il fera l’objet d’un débat pendant six jour pour être voté le 2 octobre.

Louisa Hanoun a également évoqué le problème du chômage et les « pressions dans certains secteurs », appelant le gouvernement à clarifier sa politique socio-économique et ses véritables intentions « pour mettre un terme à ces problèmes ».

Elle a également réagi vivement sur le rebondissement du dossier des disparus, à la lumière des déclarations du haut commissaire des Nations Unies, Navy Pillay, lors de sa visite à Alger.

Louisa Hanoune dit rejeter toute ingérence étrangère dans la question des disparus, se déclarant étonnée de la visite prochaine en Algérie d’un groupe de travail de l’ONU en vue d’examiner la question des disparus durant la décennie noire.