Au moment où les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se trouvent à Vienne, pour soutenir les prix du brut, qui ont chuté de 30 % ces derniers cinq mois et penser à une éventuelle réduction du plafond de production du pétrole, les prix du l’or noir poursuivent leur chute.
Dés l’ouverture des travaux, les tableaux ont affiché 75,83 dollars, sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, soit une baisse de 1,92 dollar par rapport aux cours de mercredi. Ce qui a provoqué, littéralement, la chute du cours à 75,48 dollars du baril du brut. La même tendance a été constatée pour les prix du light sweet crude (WTI), la référence sur le marché américain dont les cours ont aussi chuté pour atteindre la barre de 72,14 dollars, soit une perte de 1,55 dollars. Un coup dur pour les membres de l’Opep qui tentent de trouver des solutions à leur situation qui s’aggrave davantage pour raisons de dissensions internes.
D’après les analystes, la seule solution à cette situation est « la baisse du plafond qui aiderait à réduire le surplus d’approvisionnement sur le marché pétrolier, actuellement en face d’un nouveau choc pétrolier en raison du bond de la production américaine du pétrole de schiste et du recul de la demande mondiale notamment européenne et même en Chine. Des facteurs qui, conjugués aux autres intérêts géopolitiques, vont plomber et pour longtemps le prix de l’or noir.
D’autre part, les experts estiment que l’abaissement du plafond serait désavantageux pour l’organisation et ferait perdre des parts de marché à ses membres au profit d’autres Etats producteurs dont les gros exportateurs Hors Opep .
En attendant que la réunion se termine, certains membres refusent encore de s’avouer vaincus dont le ministre le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, Suhail al-Mazrouei, qui se dit optimiste et estime que « le marché va se stabiliser et que les membres de l’organisation seraient favorables à une stabilisation à long terme du marché.
Parmi les plus combatifs, incontestablement sont le Venezuela et le Koweit qui soutiennent mordicus la baisse du plafond de production, considérant qu’il y’a surplus de pétrole sur le marché. L’excédent de production sur le marché pétrolier « est de deux millions de barils par jour. De plus, il ne s’agit pas seulement de produit Opep mais, des gros exportateurs qui devraient aussi faire l’effort de juguler le marché en freinant un tant soit peu leurs livraisons. Pour les observateurs, la réduction du plafond de production est un faux débat dans la mesure il n’arrange pas grand-chose du fait que l’organisation contrôle à peine 30% du marché et tout effort de baisse resterait sans effet notable sur les cours.
Samira Bourbia
