L’Algérie agacée par les propos de Hollande à propos du rapatriement des corps des victimes du crash

L’Algérie agacée par les propos de Hollande à propos du rapatriement des corps des victimes du crash

francois-hollande.jpgLes déclarations du président français François Hollande, déclarant sur un ton presque péremptoire qu’il avait décidé « de faire en sorte que tous les corps de tous les passagers seront ramenés en France. Je dis bien tous les corps de tous les passagers de ce vol » ne sont pas du goût des autorités algériennes. En effet, l’Algérie a demandé au gouvernement français des précisions sur ces propos.

Interrogé par l’APS, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali-Cherif, a indiqué que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra « est en contact » avec son homologue français, Laurent Fabius, pour « déterminer avec précision la position qui a été effectivement avancée » au sujet des propos « attribués » au président français.

Le porte-parole du MAE a ajouté, dans ce contexte, que les deux ministres, Lamamra et Fabius « se sont directement saisis de cette question dont la clarification devrait intervenir rapidement ».

Une communication des plus calamiteuses

Que le président français exige le rapatriement des corps des victimes françaises, quoi de plus normal. Qu’il veuille aussi recevoir en France les corps des victimes des autres nationalités cela peut s’entendre dans une certaine mesure. Mais pas les corps des victimes algériennes, d’autant plus qu’il s’agit d’un vol battant pavillon algérien.

Il faut dire que dans l’affaire de ce crash, le président Français s’est trop mis devant, comme si la France était le seul pays concerné. C’est compréhensible, car François Hollande, en berne dans les sondages, cherche visiblement à surfer sur la profonde vague d’émotion provoqué par le crash pour essayer de reconquérir le cœur des Français qui sont de plus en plus nombreux à désavouer sa politique, et c’est de bonne guerre.

Autant, le président Hollande a fait preuve d’activisme dans cette affaire, autant le président Bouteflika est totalement absent se limitant à gérer le dossier par ministres interposés et une communication des plus calamiteuses.