Hassi Messaoud : Encore plus de pétrole !

Hassi Messaoud : Encore plus de pétrole !

petrole_854016_679x417.jpgLa mise en production, hier, de deux gisements à Bir Sebaâ et Bir Msana, va permettre de renforcer la production pétrolière de notre pays avec un apport supplémentaire cumulé de 32 000 barils/ jour. Dans le cadre de son quota au sein de l’OPEP, la production pétrolière algérienne est plafonnée à 1,2 million de barils/ jour depuis décembre 2008.

La production pétrolière de l’Algérie sera ainsi, augmentée de 32 000 barils/ jour. Ces deux gisements ont été mis en service par le ministre de l’Energie, Salah Khebri, en présence du Pdg de Sonatrach, Amine Mazouzi, et les représentants des partenaires étrangers dans ces gisements. Le gisement de Bir Sebaa (à 150 km au nord-est de Hassi Messaoud) assure une production initiale de 20 000 barils/j avant de passer à 40 000 barils/j à l’horizon 2019, sachant que ses réserves sont de l’ordre de 758 millions de barils dont 25% sont récupérables. Il est opéré par l’association composée de Sonatrach, qui intervient à hauteur de 25% contre 35% pour la compagnie thaïlandaise PTTEP et 40% pour le groupe vietnamien Petrovietnam. Le groupement algéro-vietnamo-thïlandais Bir Sebaa a achevé les travaux d’exploration en 2008 et signé, en 2011, un contrat avec le consortium japonais Japanese Gas Corporation (JGC) and JGC Algeria SPA pour réaliser les installations industrielles de traitement de pétrole, de pipelines d’expédition de pétrole et de gaz ainsi qu’une base industrielle sur le champ de Bir Sebaa.

Les investissements consentis pour le développement de ce gisement sont estimés à près d’un milliard de dollars. Pour ce qui concerne le gisement de Bir Msana (à 300 km à l’est de Hassi Messaoud), il assure une production de 12 000 barils/j avec des réserves prouvées, estimées à hauteur 144 millions de barils et un taux de récupération de 39%. Il est opéré par l’association qui regroupe Sonatrach (25%), la compagnie malaisienne Petronas (35%) et l’Espagnole Cepsa (40%). Le projet Bir Msana, qui comprend également une base-vie et une ligne électrique de haute tension (60 kv), a été réalisé par le groupement sud-coréen Hyundai pour un coût d’environ 160 millions de dollars.  La production provenant de ces deux gisements mitoyens est acheminée par un réseau de pipelines, construit par Kahrif vers Haoud El Hamra.

A rappeler que dans le cadre de son quota au sein de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), la production pétrolière de l’Algérie est plafonnée à 1,2 million de barils par jour (mbj) depuis décembre 2008, alors que ses capacités tournent autour de 1,4 mbj, rappelle-t-on. A ce propos, et face à la tendance baissière des cours mondiaux de brut, «l’Algérie est appelée à augmenter sa production à travers la mise en évidence de nouveaux gisements mais aussi à améliorer le taux de récupération de ceux en exploitation, notamment au niveau de Hassi Messaoud». D’ailleurs le ministre de l’Energie a émis le souhait de voir l’Opep «reprendre le contrôle du marché en vue de contribuer à soutenir les prix».

R. N. /  APS

Nouvelle ville : le projet maintenu 

l La réalisation du projet de la ville nouvelle de Hassi Messaoud est maintenue, a assuré, hier, le ministre de l’Energie, Salah Khebri, ajoutant que les travaux de viabilisation de ce futur pôle énergétique sont entrés dans leur phase finale.  «La ville actuelle de Hassi Messaoud fait face à un grand risque et le gouvernement s’est engagé à la délocaliser pour protéger la population et mettre en place un nouveau pôle énergétique et urbain plus sûr», a affirmé M. Khebri à des journalistes en marge d’une visite d’inspection au site du projet. «Actuellement, les travaux de viabilisation sont entrés dans leur phase  finale», a ajouté le ministre.

La réception des travaux de viabilisation du site est prévue avant fin 2016. La future ville, pouvant accueillir 80 000 habitants, fonctionnelle à l’horizon 2020 et localisée dans la zone de Oued El-Maraâ, s’articule sur un périmètre d’urbanisation de 2 044 ha, un périmètre d’extension future de l’urbanisme de 1 161 ha, une zone verte existante de 313 ha et une zone d’activités logistiques (ZAL) de 965 ha, selon des explications des responsables de ce mégaprojet. Le coût initial de réalisation de la future ville nouvelle de Hassi Messaoud est estimé à 97 milliards de dinars (près d’un milliard de dollars), selon des chiffres de la Caisse nationale d’équipement pour le développement.