Éducation nationale: Des établissements scolaires ne payent pas leurs factures Sonelgaz

Éducation nationale: Des établissements scolaires ne payent pas leurs factures Sonelgaz

large-وزارة-التربية-تأمر-بإنهاء-عمليات-الترقية-والتأهيل-لصالح-989-ألف-موظف-4c8c9.jpgCela ne se passe pas dans la Russie de Boris Eltsine, il y a presque trente ans, quand des hôpitaux et des universitaires se retrouvaient dans le noir pour n’avoir pas payé leur note d’électricité, mais en Algérie où des établissements de l’éducation nationale sont mis en demeure de payer leurs factures d’électricité sous peine de se retrouver dans l’obscurité.

De bonne source, on a appris hier que plusieurs établissements de l’éducation nationale ont reçu des avis de coupure de courant de la compagnie nationale Sonelgaz. La société nationale de gaz et d’électricité les a avertis que s’ils ne payent pas leurs factures, ils risqueraient d’être privés d’énergie dans les prochains jours.

Notre source ne précise pas le nombre d’établissements concernés par les avis de coupure d’électricité, mais parle d’un « phénomène conséquent » et dans « plusieurs wilayas du pays ». Elle ajoute que certaines écoles dans le pays se sont retrouvées subitement sans électricité et dans une situation « qui a obligé des walis à se rapprocher des sociétés de distribution » pour rétablir le courant.

Ces walis, inquiets des conséquences de cette situation pour le moins cocasse, ont joué les « bons offices » auprès des sociétés de distribution de Sonelgaz pour leur demander de ne pas couper l’électricité aux écoles et collèges qui n’ont pas payé leurs factures, sous peine de priver le public scolaire des conditions et des commodités matérielles dont il a besoin pour suivre ses cours normalement.

C’est ce qui se passé dans la wilaya de Mila où, après intervention du wali, la direction de distribution d’électricité locale a accepté de rétablir l’électricité dans de nombreux établissements qui en étaient privés. Cela après que le directeur de l’éducation nationale dans cette wilaya se soit engagé à payer à la Sonelgaz les factures en souffrance depuis septembre dernier, indique-t-on.

Pourquoi en est-on arrivé là ? Contacté, un responsable au ministère de l’Education nationale a admis, hier, les faits.

Il a expliqué que depuis que les intendants sont entrés en grève, le 8 septembre dernier, nombreux sont les services qui ont été perturbés, à l’exemple du paiement des factures d’eau et d’électricité et de gaz ou à l’exemple des cantines scolaires. Quand l’intendance ne suit pas, c’est Sonelgaz qui retire son service, pourrait-on dire pour la formule.

Pour la réalité, on assiste à deux logiques : celle de l’éducation nationale où la grève de l’intendance l’oblige à des postures inédites comme d’engager les walis pour négocier, celle de Sonelgaz qui, préoccupée par l’équilibre de ses finances déjà altérées par un niveau d’endettement important estimé à 1800 milliards de dinars selon l’aveu même de son P-DG, Noureddine Bouterfa, n’entend pas livrer du courant gratuitement dans un réseau où les branchements « sauvages » et les abonnés indélicats sont légion.