Douaouda : Des hôtels et établissements douteux fermés

Douaouda : Des hôtels et établissements douteux fermés

6zwpej.jpgSa plage, ses prostituées et son industrie du sexe

Les trois hôtels situés au niveau de la plage Colonel Abbas sont fermés par décision du wali de Tipaza pour création de lieu de débauche et de prostitution.

Cette décision ne semble pas mettre un frein à ce fléau qui fait fuir les amateurs de la grande bleue. La pratique de la prostitution au grand jour et l’alcool qui coule à flots dans les tripots construits illégalement sur le domaine public maritime se poursuivent.

Lors de notre passage le week-end dernier, cette belle plage de l’Algérois était devenue, avons-nous constaté, le lieu de tous les dangers, un véritable enfer qui inquiète sérieusement les citoyens de cette commune et les autorités locales.

C’est un magnifique paysage qui a fait l’objet de diverses agressions, jusqu’à ce qu’il soit transformé en refuge dans lequel tous les maux sociaux se conjuguent. La plage Colonel Abbas qui fait partie du territoire de la commune de Douaouda dans la wilaya de Tipaza, est limitée à l’est par l’embouchure de l’oued Mazafran.

«L’Etat ne s’est pas manifesté dans cette Zone d’expansion touristique (ZET), laissant ainsi libre cours grâce justement aux complicités, à l’extraction sauvage du sable durant des années», nous dit d’emblée un groupe de citoyens, à qui nous avons demandé les raisons de la fermeture de tous les hôtels de ce littoral. L’état des lieux, de nuit comme de jour, est devenu insoutenable.

C’est un gisement à ciel ouvert, dans lequel une pollution multiforme s’est installée, traumatisant ainsi les passants. Un simple détour jeudi dernier du côté de la plage Colonel Abbas nous fait de nouveau découvrir son importance à l’échelle locale. Trois hôtels en exploitation ont été fermés suite à la promulgation d’un arrêté du wali de Tipaza : La raison ? «Détournement et initiation de mineurs à la débauche et à la prostitution».

Des groupes de jeunes sont là pour entraîner les jeunes prostituées vers des tripots et inviter les automobilistes en «couple» à se garer dans l’un des multiples parkings, loin des regards. «Il n’y a aucun respect pour les familles, chacun fait ce que bon lui semble et s’arrête également où bon lui semble. Les atteintes à la moralité, c’est la spécialité de ce lieu et de ses hôtels», nous dit un groupe de riverains. La plage Colonel Abbas s’est clochardisée. Les passants sont «agressés» par de jeunes rabatteurs, qui invitent les visiteurs à la location de tripots.

«Des jeunes filles sont utilisées et se servent de ces tripots pour augmenter leur chiffre d’affaires», nous dit-on. A l’intérieur des bosquets encore inoccupés lors de notre passage, des préservatifs jonchent le sol. Des baigneurs, en dépit d’une mer légèrement agitée, s’amusent au milieu de cette eau qui ne paraît pas claire. Sur notre chemin, en passant par le lieu dit Oued Mazafran, connu pour son aquarium, des jeunes filles en décolleté exhibent leur corps aux passants, tout en leur lançant un regard qui fait office d’invitation, un petit sourire et parfois même un geste qui n’est autre qu’un message pour passer dans l’un des bosquets.

R.K