Djaâboub le propose à Ouyahia : Interdiction des produits arabes

Djaâboub le propose à Ouyahia : Interdiction des produits arabes

Lejour2.jpgL’interdiction s’étalera en premier lieu sur trois mois et sera fixée selon les accords avec les partenaires arabes, a déclaré le ministre. Le ministère du Commerce a enfin décidé de combattre la commercialisation de la pièce de rechange contrefaite. Une décision qui ne peut que donner ses fruits sur le terrain, puisqu’elle n’est pas accompagnée par une interdiction d’importation des pièces de rechange si elle ne provient pas de leurs pays d’origine.

C’est la décision rendue publique hier à Alger par El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce lors de sa rencontre avec les cadres de son secteur. «Aucune pièce de rechange ne sera admise en Algérie à partir du 2 novembre si elle n’est pas achetée dans son pays d’origine» a-t-il déclaré. Les pièces de rechange des véhicules non fabriquées dans leur pays d’origine ne seront plus admises en Algérie à partir du 2 novembre 2009, a annoncé lundi à Alger le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub.

Cette décision qui, faut-il le préciser, vise à contrecarrer l’utilisation de pièces de rechanges contrefaites et désignées parmi les principaux facteurs des accidents de la route ne concerne pas les pièces fabriquées sous licence. Il faut rappeler à juste titre que plusieurs constructeurs automobiles disposent d’usines de fabrication en dehors de leur pays d’origine.

Il y a également des fabriquants produisant des pièces sous licence. Un certificat attestant que les pièces en question ont été fabriquées sous une licence attribuée par la maison-mère est exigé et toute décision de douane «est ferme et sans appel», a précisé le ministre.

Ce dernier a rappelé que 80% des pièces de rechange des véhicules sont importés de Chine, France, Italie et Corée du Sud et seulement 2% proviennent des pays arabes, de la Tunisie, des Emirats arabes unis (EAU) et du Maroc essentiellement.

Les chiffres du ministère du Commerce indiquent également que pour l’année dernière, les importations de pièces détachées ont atteint un volume de 44.256 tonnes pour une valeur de 291 millions de dollars.

A souligner que pour la même année, 1.316 tonnes de pièces contrefaites ont été saisies pour une valeur de 5,7 millions de dollars.

Une liste des produits interdits d’importation de la Zale

Le ministre a également indiqué qu’une liste de produits interdits d’importation des pays de la Zone arabe de libre- échange (Zale) vient d’être établie par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI). Ce document sera soumis prochainement au comité gouvernemental chargé des accords commerciaux et qui est présidé par le Premier ministre, a expliqué en outre M.Djaâboub.

Ce comité aura pour mission de finaliser la liste de produits interdits à l’importation. L’interdiction s’étalera en premier lieu sur trois mois et sera fixée selon les accords avec les partenaires arabes, a déclaré le même ministre. M. Djaâboub a rassuré les producteurs algériens concernant les craintes exprimées quant à l’éventuelle hausse des importations en provenance des pays arabes avec l’adhésion de l’Algérie à la Zale en estimant qu’elles ne sont pas justifiées.

Le ministre a également indiqué que «les importations algériennes depuis cette zone n’ont pas augmenté en valeur après l’entrée en vigueur de cet accord. Après 9 mois de l’entrée en vigueur de l’accord, le volume des importations des pays arabes est le même que l’année dernière».

Il faut savoir que les importations algériennes d’origine arabe ne représentent que 3% des importations globales alors que celles de France sont de l’ordre de 25 %, a tenu à préciser le ministre.

Par F. Arab