Des marchés improvisés s’implantent un peu partout, L’informel marque son retour à Oran

Des marchés improvisés s’implantent un peu partout, L’informel marque son retour à Oran

2012_marche_ph_bachir_932379872.jpgCes derniers jours, on ne peut ne pas remarquer à travers Oran et sa périphérie l’installation improvisée, pour ne pas dire anarchique, d’une centaine de vendeurs de fruits et légumes, principalement de fèves, petits pois et artichauts dont c’est la saison. Parmi les espaces transformés en marché, ces temps-ci, figurent des endroits improbables se situant au coeur du tissu urbain de la ville d’Oran comme à Es Seddikia et Haï Akid Lotfi.

Mais ce commerce informel, dans certains cas, prend des proportions très importantes, à l’exemple du marché des fruits et légumes, implanté au quartier Emir Abdelkader, ex-St Rémy à Sidi Chami et qui constitue aujourd’hui un concourant déloyal au marché de gros réglementaire d’El-Kerma.

En effet, ce marché qui prenait occasionnellement place au niveau du pont menant vers St Rémy, est devenu un marché quotidien et rassemble une centaine de revendeurs de fruits et légumes qui affluent de toutes parts, se servant de leurs camions comme étalage, surtout ces derniers temps, vu que la saison des petits pois et des artichauts bat son plein.

Selon certains mandataires activant au marché d’El-Kerma, ce nouveau concurrent ne viserait pas la vente au détail, mais bel et bien le gros et ceci à voir l’importante quantité présentée par ces marchands informels. De plus, le mutisme des autorités locaux face au commerce informel qui gagne du terrain après une lutte n’ayant que trop duré, est un facteur favorisant l’expansion de ce genre de marché qui, rappelons- le, est situé sur un pont, donc gênant lourdement la circulation et se trouvant, en plus, sur une route très fréquentée car menant vers de nombreuses localités de Sidi Chami, comme Haï Nedjma (ex-Chteïbo) et El-Braya.

Actuellement, il est plus que jamais urgent pour les responsables de penser à redoubler les projets de réalisation de marchés couverts qui garantiraient plus d’équité et favoriseraient ainsi le contrôle du respect du circuit d’acheminement de la marchandise, depuis le producteur jusqu’au détaillant, en passant, bien sûr, par le marché de gros réglementaire.

Rappelons que ce dernier fait face, depuis le jour de son ouverture, il y a presque deux ans, à un problème d’une concurrence déloyale. Selon les membres de l’Association des mandataires, affiliés à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), des vendeurs activent hors de la structure et proposent une marchandise à des prix légèrement inférieurs.

Pour sa part, l’un des membres de la section des mandataires, affirme l’apparition, depuis quelques mois, de plusieurs points de vente de fruits et légumes dans quelques communes de la wilaya, comme Hassi Bounif, Aïn El- Türck et Chteïbo sans que ces vendeurs transitent par le marché de gros d’El-Kerma, seul lieu de vente autorisé de fruits et légumes en gros dans la wilaya d’Oran. Du coup, cela se répercute directement sur l’activité du marché d’El- Kerma qui est pourtant de dimension régionale mais qui ouvre ses portes, entre 5h et 11h seulement.

Ce qui favorise le recours des détaillants au commerce parallèle qui n’obéit malheureusement à aucune règle. Ajouter à cela le marché de gros qui se trouve à Mostaganem et au niveau duquel règne également l’anarchie, vu que certains producteurs viennent, eux-mêmes, écouler leurs récoltes au détriment des mandataires qui n’arrivent plus à s’imposer.

Cherif M.