Crise Libyenne : l’Algérie favorise la solution politique et contribue à l’édification des institutions libyennes (experts)

Crise Libyenne : l’Algérie favorise la solution politique et contribue à l’édification des institutions libyennes (experts)

c85df58f9dd12dfe2d75a92f7d24bdac_XL.jpgL’Algérie contribue à la résolution du conflit libyen par la voie du dialogue et oeuvre pour l’édification des institutions libyennes et leur renforcement, ont été unanimes les participants à un colloque organisé à Alger sur la crise en Libye.

Plusieurs spécialistes intervenaient autour du thème: « La crise Libyenne, ses répercussions sur la sécurité et la stabilité des Etats maghrébins et les horizons de son règlement », choisi par les responsables de l’Université Alger 3, initiatrice du colloque.

Selon les intervenants, la contribution algérienne au règlement de la crise libyenne consiste à favoriser la solution et le règlement politique du conflit, a affirmé à cette occasion le recteur de la faculté des sciences politiques et des relations internationales d’Alger, Belkacem Iratni.

Bon nombre d’intervenants, parmi les universitaires présents ont affiché leur optimismes quant à la résolution de la crise que connaît ce pays arabe et membre du l’Union maghrébine.

En effet, il s’agit d’une crise, qui dure depuis plus de quatre ans et demi, suite à la chute du régime de l’ex guide libyen Mouammar Kadhafi.

« Le caractère politique » de la crise qui s’est emparée de l’ancienne Jamahiriya constitue un signe de la nature bénigne du problème, selon ces experts en relations internationales.

« Contrairement, à la crise irakienne et syrienne, où les conflits sont nourris par des dissensions ethniques et surtout confessionnelles, la crise en Libye est exclusivement politique », ont-ils estimé.

Les participants aux débats, ont rassuré que la crise libyenne peut être surmontée car, selon eux, les crises les plus profondes et les plus dangereuses sont celles qui sont à caractère confessionnel ou ethnique.

Abondant dans ce sens, le recteur de la faculté des sciences politiques d’Alger a mis en garde contre une maladresse en ce qui concerne l’utilisation inappropriée d’une terminologie « conforme à un imaginaire occidental », qui inculque des concepts loin la réalité de la société libyenne.

Il a tenu à précisé que « dans l’histoire de l’Afrique, les facteurs économique étaient souvent à l’origine des conflits ».

« Il faut être prudent ! car il n’y a pas de minorités au Maghreb, même en Libye », a suggéré M. Iratni.

Le colloque qui s’est étalé sur une journée a été une opportunité pour l’ouverture d’un débat parmi les universitaires, qui ont, tour à tour, développé et analysé les différents aspects liés à la crise en Libye, dont les protagonistes se trouvent, depuis un an, en plein processus de dialogue politique en vue d’une issue politique, choisie par les Libyens eux-mêmes.

Entre autres intervenants, il y a lieu de citer le président du comité scientifique, Messaoud Chanane, M. Seghour Abderrezak, qui a axé son intervention sur les causes de « la débâcle du régime libyen », M. Abd El Ouahab Ben Khelif, qui a longuement analysé les retombées de cette débâcles, au niveau régional.

D’autres intervenants ont également focalisé le débat sur les différentes facettes de ce conflit, qui a lieu dans un pays frontalier à l’Algérie, avec son « lot de conséquences sur la sécurité ».