Clôture du Salon international de zootechnie à Sidi Bel-Abbès: Relancer la filière lait pour atteindre l’autosuffisance.

Clôture du Salon international de zootechnie à Sidi Bel-Abbès: Relancer la filière lait pour atteindre l’autosuffisance.

La quatrième édition du Salon international de zootechnie qu’a abritée la wilaya de Sidi Bel-Abbès du 4 au 8 du mois en cours, s’est clôturée jeudi dernier avec une série de recommandations. Placée cette année sous le thème « Aviculture : états généraux, enjeux et perspectives », la rencontre a abordé la problématique des produits de large consommation, notamment le lait et ceux issus de l’aviculture.

L’accent a été mis sur la nécessité de relancer la filière lait pour arriver à une autosuffisance et à réduire la facture d’importation. Selon le commissaire du salon, Yaâla Boukhelfa, 50% du lait provient de la transformation du lait en poudre importé. Il a rappelé que l’Algérie a besoin d’une superficie agricole fourragère de 200.000 ha et de quelque 800.000 vaches laitières pour mettre fin à l’importation de la poudre de lait. Si cet objectif est atteint, a-t-il estimé, la production laitière sera de l’ordre de 6 milliards de litres, indiquant qu’en Algérie, la production laitière est fournie par quatre espèces, vache, chèvre, brebis et chamelle, avec une production annuelle avoisinant les 2.580.000 t.

Il a, par ailleurs, souligné que l’Algérie dispose de potentialités pour devenir un bassin laitier, invitant les intervenants à revoir les prix de l’aliment de bétail et du fourrage pour encourager les éleveurs et producteurs de lait. S’agissant de la filière avicole, le commissaire du salon a jugé utile une véritable collaboration entre les différents partenaires (organisations professionnelles et interprofessionnelles, associations) et les départements ministériels (Industrie, Agriculture, Commerce) pour la mise en place d’un cadre institutionnel visant la mise en œuvre et le suivi d’une politique de modernisation du secteur avicole.

Selon lui, 90% des aviculteurs activent dans l’informel, notamment dans l’abattage du poulet, ce qui peut constituer une menace pour la santé publique. Une réorganisation s’impose pour réguler le marché qui a vu une hausse vertigineuse des viandes blanches et même des viandes rouges. Rappelons que plus de 70 exposants ont pris part à cette édition qui a eu lieu au stade du 24-Février-1956 de Sidi Bel-Abbès, dont des Italiens, des Français et des Américains.