Bousculade meurtrière de mina Les secours de la protection civile algérienne, les premiers sur les lieux

Bousculade meurtrière de mina Les secours de la protection civile algérienne, les premiers sur les lieux

arton72680-6b5cf.jpgUn pèlerin égyptien, rescapé de la bousculade meurtrière de Mina à La Mecque, a raconté les faits sur sa page Facebook. Son témoignage a été également rapporté par des médias dont le journal Egypt News.

Le rescapé a souligné que les sapeurs pompiers algériens étaient les premiers à arriver sur les lieux. « Les secouristes algériens étaient les seuls sur le terrain vers 9 heures du matin. Ils ont tout de suite entamé les secours, ce n’est que vers 10 h 15 que les autres secours sont arrivés », a-t-il noté. Des pèlerins de différentes nationalités ont témoigné également sur sens du devoir et l’engagement des pompiers algériens. La réputation de la Protection civile est bien établie au niveau international. Au point d’ailleurs où les rescapés de la bousculade à Mina ont fait appel au secours « Himaya Jazaïr (protection civile algérienne). L’apport des pompiers algériens dans la gestion de cette catastrophe a été souligné et mis en exergue par les autorités saoudiennes. La Protection civile algérienne était encore au rendez-vous et à la hauteur de sa mission. L’intervention efficace et rapide des sapeurs-pompiers algériens a été fortement saluée. Selon les témoignages des rescapés de cette tragédie, les pompiers algériens ont réussi à sauver et évacuer des centaines de pèlerins étrangers.

Témoignages

Selon le chef du détachement de la Protection civile algérienne, le lieutenant-colonel Hakim Amichi, directeur de la Protection civile de la wilaya de Djelfa, des pompiers ont été déployés tout le long du parcours de la vallée de Mina afin d’orienter les pèlerins algériens et étrangers. « On travaillait en coordination et contact permanent avec nos équipes sur le terrain. Les pèlerins avaient commencé le rituel de lapidation de Satan. Nos agents sur place nous ont informés d’un mouvement de foule incontrôlé. C’est alors qu’on a mobilisé des équipes dépêchées sur les lieux dans le cadre de la prévention. Mais arrivées sur les lieux, nos équipes étaient confrontées à une marée humaine, des morts, des blessés. La situation était tendue et on n’a pas attendu la mise en place du cordon sécuritaire. Cette action anticipative nous a permis d’intervenir à temps et les secours algériens étaient les premiers arrivés sur le lieu du drame », a-t-il raconté. L’intervention rapide a permis de secourir six pèlerins algériens dont une vieille femme. « La priorité était de porter secours auxpersonnes vivantes.

On s’est mobilisé pour le secours des blessés et l’évacuation des pèlerins vivants », a-t-il ajouté. Les sapeurs-pompiers étaient fortement sollicités par les rescapés des différentes nationalités. « On était surpris par les appels des pèlerins étrangers en voyant le drapeau algérien. Ils nous ont sollicités en criant. « Ya hymaya Jazaïr. C’est une reconnaissance du sérieux, de l’humanisme et de l’engagement de la Protection civile algérienne », a-t-il rapporté. Cette catastrophe a prouvé encore une fois que la Protection civile algérienne a acquis une solide expérience de terrain et un sens du devoir très développé. Elle est reconnue par les populations du monde entier pour son efficacité et son professionnalisme. Pour preuve, des agents de la Protection civile algérienne n’ont quitté les lieux du drame qu’à la fin des secours.

Le dernier rescapé, un ressortissant égyptien, a été sauvé par le chef du détachement de la Protection civile. « Il était coincé et en état de choc. Il était pris de panique et en voulant l’évacuer, il m’a déchiré la veste. Quand il a repris conscience, je lui ai dit que je garderai la veste déchirée comme un souvenir de lui », nous a confié le lieutenant-colonel Amichi. La presse saoudienne a souligné le sens de devoir et de responsabilité de la Protection civile algérienne. « Notre action est humanitaire. Notre mission est la préservation de la vie humaine », a commenté le lieutenant-colonel Amichi. Mission accomplie pour les soldats du feu qui ont honoré, une fois encore, l’Algérie et l’institution que gère le colonel Mustapha El Habiri.

Neïla Benrahal