Arrivée de renforts à Bordj Badji-Mokhtar

Arrivée de renforts à Bordj Badji-Mokhtar

arton5235-a818c.jpgLes mesures de sécurité ont été renforcées, il y a quelques jours, aux frontières avec le Mali à cause de la reprise des affrontements au nord de ce pays.

Dans la daïra de Bordj Badji-Mokhtar, frontalière avec le Mali, des renforts ont été observés par des témoins qui évoquent ‘’l’arrivée d’hélicoptères de l’Armée nationale populaire (ANP) » à l’aéroport de cette daïra.

Le renforcement de ces mesures, qui consiste en la multiplication des vols pour surveiller les frontières et le renforcement du nombre de patrouilles le long du tracé frontalier, a été décidé suite à la reprise des accrochages entre l’armée du Mali et des mouvements Touaregs armés, dont ceux affiliés à la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). La CMA est composée notamment par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA).

Les accrochages ont repris, récemment dans plusieurs localités du nord du Mali, dont Menaka et Tenenkou. Il est à noter que la première ville du Mali au-delà des frontières, est la ville appelée « El Khalil », distante de 14 kilometres des frontières algéro-maliennes.

Cette ville abandonnée il y a quelques années par ses habitants qui ont fui les accrochages qui opposaient l’armée malienne à des mouvements Touaregs, est parfois utilisée par des éléments d’Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI). D’où la décision prise par l’ANP de renforcer les mesures de sécurité aux frontières. La reprise des accrochages peut être favorable aux organisations terroristes qui sévissent au nord du Mali, tirant profit du désordre causé par la guerre pour tenter de se redéployer sur le terrain.

L’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali, signé par le gouvernement malien et plusieurs mouvements Touaregs, n’a pas été paraphé par la Coordination des mouvements de l’Azawad qui exige que des modifications soient apportées au document de cet accord.

L’Algérie, dont l’initiative de paix et de réconciliation au Mali est soutenue par la communauté internationale, s’est cependant dite optimiste quant à la signature de cet accord par la CMA au cours d’une cérémonie prévue pour le 15 mai 2015 à Bamako.

Les renforts déployés aux frontières avec le Mali concernent également la commune de Timiaouine, distante de près d’une centaine de kilomètres de la commune de Bordj Badji Mokhtar. Des tout-terrain de l’armée sillonnent également l’étendue désertique s’étalant jusqu’aux frontieres entre les deux pays.

Les garde-frontières (GGF) sont eux également mobilisés dans la sécurisation de ces frontières comme ils sont mobilisés aux frontières avec d’autres pays, en particulier aux frontières avec la Libye où ils participent avec les éléments de l’Armée nationale populaire à la sécurisation des frontières contre toute tentative de déplacements d’éléments d’AQMI ou d’autres organisations terroristes comme le MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) en Algérie.