Alors que Bouteflika appelle les dirigeants africains à plus de concertation à ce sujet, Le pétrole gagne près de 4 dollars en fin de semaine

Alors que Bouteflika appelle les dirigeants africains à plus de concertation à ce sujet, Le pétrole gagne près de 4 dollars en fin de semaine

petrol_341025279.jpgIl s’agit de sa plus forte hausse quotidienne pour un contrat de référence depuis le 8 mars 2012. Le prix de baril de pétrole, encouragé par l’espoir d’une baisse de l’offre américaine, a pris près de quatre dollars avant-hier vendredi à New York.

Ainsi donc, en séance de clôture, les cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars a bondi de 3,71 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 48,24 dollars.

Selon les agences de presse, les prix du pétrole ont monté également vendredi en cours d’échanges européens, mais restent néanmoins à des niveaux très bas, pénalisés par une baisse de la demande mondiale d’or noir. Dans l’ensemble, les fondamentaux de l’offre et de la demande continuent d’exercer une forte pression sur les cours, expliquent les mêmes sources.

En effet, la demande mondiale reste morne tandis que l’offre demeure surabondante, un mélange qui a fait perdre environ 60% de sa valeur au pétrole depuis la mi-juin.

Le surplus d’offre en pétrole, alimenté par l’essor de la production américaine et la réticence de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à réduire ses quotas, fait face à la faiblesse de la demande mondiale.

Cette situation risque de perdurer, compte tenu de la politique prônée par le plus gros producteur au sein de l’Opep. En effet, l’Arabie saoudite ne compte pas changer de position. D’ailleurs, le nouveau roi Salmane l’a déjà indiqué : la politique énergétique s’inscrirait dans la continuité de son prédécesseur. Une politique égocentrique qui met en péril plusieurs pays producteurs de l’or noir dont leurs économies dépendent entièrement des recettes pétrolières.

L’Algérie, à l’instar des autres pays, subit de plein fouet les conséquences de cette baisse continue et significative. Même si le discours officiel se veut rassurant quant au maintien des différents projets à caractère social, le président Bouteflika veut vraisemblablement trouver une autre échappatoire en… appelant les dirigeants africains à une décision commune.

Selon l’APS, le chef de l’Etat a chargé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de remettre des lettres à des chefs d’Etat de pays membres de l’Association des producteurs de pétrole africains (Appa) afin de se concerter suite à la chute des prix de pétrole. «En marge des travaux du sommet de l’Union africaine (UA), M. Sellal a rencontré des chefs d’Etat de pays membres de l’Appa à qui il a remis des lettres du président Bouteflika, suite à la chute des prix du pétrole», a précisé M. Messahel en marge des travaux de ce sommet.

Ces lettres ont été remises aux présidents du Gabon, de l’Angola, du Congo, de la Guinée équatoriale et du Nigeria. «Le président Bouteflika a pris cette initiative pour permettre aux pays africains de se concerter et de coordonner leurs efforts devant la crise que connaît le marché pétrolier», a encore expliqué Messahel à l’APS.

S. B.