Algérie-UE: un changement de régime nécessaire pour une collaboration stable et durable.

Algérie-UE: un changement de régime nécessaire pour une collaboration stable et durable.

upload_-1L’union européenne se dit prête à mettre en place un plan économique d’investissement massif. Ne voulant plus dépendre de la Russie, elle compte varier ses approvisionnements gaziers. Son choix s’est vu porté sur l’Algérie, seul bémol : le blocage politique émanant des autorités algériennes, ralentissant un éventuel accord.

« Ils attendent que Bouteflika meurt ou qu’il y ait un changement de gouvernement », rapporte le média spécialisé en politique « Politico » selon l’une de ses sources au sein de l’union européenne, le président algérien serait le principal instigateur du blocage. « Ils savent qu’ils doivent changer » ajoute la même source au sujet de la politique algérienne du moment.

Les termes de l’accord sont bien élémentaires : sécurité d’approvisionnement en hydrocarbures et lutte contre l’immigration pour l’Europe, soutien financier et diversification économique pour l’Algérie. On y trouve son compte des deux côtés de la Méditerranée selon Politico.

Selon l’UE, l’Algérie se trouve à un carrefour décisif : devenir la « Norvège du Sud » pour l’UE, en référence à l’approvisionnement gazier. Ou laisser son industrie gazière dépérir d’avantage au risque d’être un importateur net de gaz sous peu.

Pour éviter cela, l’Algérie doit être plus attrayante, particulièrement sur le plan de la réglementation sur l’investissement, jugée comme l’une des pires de la région, mais aussi produire d’avantage d’hydrocarbures et attirer les investissements des majors pétroliers européens, selon un analyste cité par Politico.

Dans le même temps, l’Algérie devra développer sa production d’énergie renouvelable pour faire face à la demande interne, et diversifier son économie pour sortir de la rente pétrolière, affirme Politico. C’est le sens de cet accord UE-Algérie qui boosterait l’économie du pays, toujours selon la même source.

L’Algérie était d’abord très hostile à cette idée, mais aurait adouci sa position au fur et à mesure des visites officielles entre les deux parties, indique Politico.

Rappelant les échanges de visites de haut niveau, Politico revient notamment sur le projet du nouveau pipeline entre l’Espagne et la France, le MidCat. Sa concrétisation permettrait une hausse importante des livraisons de gaz algérien à l’Europe. Une perspective qui intéresse l’Algérie, tant elle lui octroie une place de choix sur le marché européen.