Algérie-Tunisie, Les secrets d’une opération antiterroriste

Algérie-Tunisie, Les secrets d’une opération antiterroriste

d-les-secrets-dune-operation-antiterroriste-523a1.jpgLe démantèlement d’une dizaine de cellules appartenant à Daech dans la région de Tébessa a permis une meilleure synchronisation de l’opération à laquelle ont pris part les élites du Détachement de sécurité et d’intervention (DSI) de la GN.

L’opération de lutte antiterroriste menée par les services de sécurité tunisiens et qui a abouti à l’arrestation de 13 individus, dont 5 femmes à Kasserine, est le fruit d’une coopération sécuritaire opérationnelle avec l’Algérie, apprend-on de bonnes sources.

Localisé par un système de surveillance aérien mis en branle par la Gendarmerie nationale, depuis quelques mois aux frontières, ce groupe de jihadistes planifiait, en effet, des attaques contre les forces de l’ordre et des unités sécuritaires mobiles à Djebel Chaâmbi en Tunisie.

Après un échange d’informations selon lesquelles les membres du groupe de djihadistes, qui avaient suivi un entraînement militaire en Libye, étaient entrés en relation directe avec la phalange Okba Ibnou Nafaâ sur les cachettes du sommet du mont Chaâmbi, un important dispositif de sécurité a été déployé du côté algérien pour empêcher les terroristes de fuir vers les monts de Tébessa.

Sur le champ, les services algériens découvrent une quantité d’ammonitrate, des cartes des cibles planifiées, des cartes nationales d’identité, des ordinateurs, des téléphones portables et des cartes SIM. Dans un premier temps, la Garde nationale de Tunisie traque les terroristes. Ces derniers ayant un schéma de substitution planifient leur fuite vers les bases et relais situés sur la bande frontalière algéro-tunisienne via des soutiens tissés à Tébessa. Ce à quoi, pas moins de 5 000 hommes, entre gendarmes et gardes-frontières ont été dépêchés pour traquer ce groupe armé afin de le neutraliser.

Mieux, cinq unités héliportées de la Gendarmerie nationale ont été mobilisées en coordination avec les services tunisiens.

Le commandement de la GN, via des directives du général-major Ahmed Bousteila, a envoyé les élites du DSI (Détachement spécial d’intervention), pour renforcer les unités mises en place.

Cadrés par ces unités, par ailleurs appuyées par les élites des SSI (section de sécurité et d’intervention), ces dispositifs ont réussi à verrouiller la frontière et à repousser les terroristes de Daech vers le mont Chaâmbi.

Selon des sources concordantes, les villageois tunisiens, au même titre que les services de sécurité du pays voisin, ont salué cette coopération en temps réel pour une lutte antiterroriste efficace. Il faut savoir que des réseaux de soutien à Daech via les filières de trafic de drogue et de carburant ont récemment été démantelés par les GGF et les Sections de recherches de le Gendarmerie nationale (SRGN) dans cette région infestée par le crime organisé. Une chose est sûre, le renforcement de la coopération sécuritaire entre l’Algérie et la Tunisie permet une meilleure lutte contre la mouvance terroriste qui a fait de la Libye une véritable base arrière pour perpétrer des attentats en Tunisie et en Algérie.

F. B.