85 milliards de dollars pour moderniser nos rails

85 milliards de dollars pour moderniser nos rails

Les avis d’appel d’offres relatifs à des projets ferroviaires se poursuivent à un rythme soutenu.

Au premier semestre 2009, une vingtaine a été lancée par l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF).

Cette agence compte, à court et moyen termes, lancer une autre série d’appels d’offres, vingt précisément.

Dès lors, faut-il avancer que le pari du gouvernement de moderniser le réseau ferroviaire en Algérie est sur le point d’être gagné ?

Pour rappel, depuis son installation en 2007, l’agence a attribué, après le feu vert donné par la commission nationale des marchés (CNM), deux marchés et huit autres le sont provisoirement dans l’attente de l’aval de cette commission.

Autant de projets que va piloter l’ANESRIF et qu’elle devra mener à terme.

Un programme qui s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’un schéma directeur de développement des transports ferroviaires à l’horizon 2025.

Le coût financier du programme est estimé à 85 milliards de dollars, ce qui fait de l’ANESRIF, la plus importante des agences nationales en termes de budgets d’investissement à gérer.

Le programme du secteur ferroviaire a donné la priorité à la modernisation de la rocade Est/Ouest (Annaba-Oran), l’achèvement des lignes pénétrantes vers l’intérieur du pays et au lancement des études nécessaires aux travaux de réalisation de la rocade des Hauts Plateaux et de la boucle du Sud.

La mise en service d’un réseau moderne aura pour effet de réduire les temps de parcours des trains et de relier villes et villages d’Algérie «en un temps record une sécurité optimale».

Selon des cadres de l’ANESRIF rencontrés à leur siège à Rouiba, la mise en œuvre se fera en trois étapes : une première phase de rattrapage, une autre pour la consolidation et, enfin, une étape d’extension.

Le programme de développement des infrastructures ferroviaires comprend la densification et le renforcement de la rocade nord qui permettra à la desserte ferroviaire de nouveaux pôles d’activité industrielle ou portuaire et une meilleure organisation des acheminements.

Cette ligne, qui relie les deux frontières de l’Est et de l’Ouest du pays sera électrifiée et en double voie.

Parmi les projets importants de développement du rail, on peut citer la réalisation de la rocade des Hauts Plateaux et ses connexions avec la rocade Nord destinées à sous-tendre le développement économique et social de ces régions, la réalisation de la boucle du Sud qui assurera les échanges avec les zones du Sud, l’extension du réseau ferroviaire vers le sud-ouest par le raccordement de Béchar à Tindouf et la desserte de la mine de Gara Djebilet.

Pour ce qui concerne les lignes étroites inexploitées, (Mohammedia-Béchar, Blida-Djelfa et Relizane-Tiaret), elles seront converties en voies normales et d’autres lignes seront créées pour assurer les mêmes liaisons.

En outre, un grand projet mérite d’être évoqué. C’est celui de l’aménagement ferroviaire de la région algéroise avec la desserte de l’aéroport.

Projet qui revêt un caractère particulièrement important, car il va changer considérablement et de manière à rendre fluide le transport par rail, pour les habitants de la capitale et de sa banlieue car parfaitement intégré au schéma du futur système de transport (métro, tramway et bus).

Rappelons enfin que les premiers effets de ce projet se sont manifestés par la mise en service d’autorails et de rames nouvelles desservant les banlieues est et ouest d’Alger, dans l’attente de rattraper au plus le retard cumulé dans le secteur du rail.