Licences d’importation à vendre avant 2018!

Licences d’importation à vendre avant 2018!

Le ministère du Commerce s’apprête à revoir le système de licence d’importation à travers l’adoption de nouveaux critères à partir de l’an 2018.

Ainsi, les licences d’importation seront attribuées exclusivement à ceux qui payent le plus.

Cela s’inscrit dans le cadre des mesures mises en place en vue de protéger le produit national et de mettre des obstacles au processus d’importation, sachant que nombre de produits ne feront pas partie de ceux soumis à la licence d’importation, tels que le bois et la banane.

Actuellement, le département de Mohamed Benmeradi s’emploie à examiner le dossier des licences d’importation, définir le quota destiné à chaque produit et les présenter ensuite aux importateurs.

Selon des sources auprès du département du commerce extérieur, la procédure concerne les produits fabriqués localement ainsi que les produits de luxe. Une mesure qui devrait contribuer à renflouer les caisses du Trésor public d’une part, et restreindre l’opération d’importation d’une autre, tout en rehaussant les prix des produits importés, incitant de surcroît les consommateurs à s’en passer.

Par ailleurs, d’autres produits interdits de domiciliation bancaire depuis juin dernier devront être autorisés à l’importation, y compris cosmétiques.

Contacté par nos soins, Alibey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL) a estimé que cette nouvelle procédure -régissant les licences d’importation- contribuait significativement à réduire la facture d’importation, et entraînerait en revanche une hausse des prix des produits importés affaiblissant ainsi le pouvoir d’achat des citoyens. Sachant que la plupart des produits destinés à la consommation proviennent de l’étranger.

Pour notre interlocuteur,  la fin de l’année sera marquée par une hausse de la facture d’importation en dépit des mesures instaurées par le gouvernement. Elle s’établira à 43 milliards de dollars fin décembre, contre 32 milliards à l’exportation, dont 2 mds USD hors hydrocarbures, ajoutant que certains produits fabriqués localement sont très demandés sur le marché international, ce qui a contribué à la croissance des revenus hors hydrocarbures par rapport à l’année précédente.