Faouzi El Aïssaoui, l’entraîneur-adjoint de la sélection libyenne, a été un brillant footballeur à la fin des années 70-80. Il a même été élu meilleur joueur de la CAN 1982. Actuellement numéro deux des Chevaliers de la Méditerranée, El Aïssaoui s’est exprimé, hier, au cours d’une conversation téléphonique sur la sélection libyenne, finaliste de la dernière Coupe arabe des nations. Le premier sujet important consiste la domiciliation de la rencontre Libye-Algérie, prévue entre le 7 et le 9 septembre prochain. L’adjoint d’Erbish nous dira qu’après le kidnapping du président du Comité olympique, il sera très difficile de jouer sur le sol libyen face à l’équipe algérienne, et ce, pour des raisons strictement sécuritaires. «L’enlèvement du président du Comité olympique libyen nous a compliqué notre tâche. La Fédération avait entamé les démarches auprès des instances concernées pour jouer chez nous contre l’Algérie, mais face à un tel fait, il nous sera difficile de jouer chez nous. D’ailleurs, j’estime qu’on a 1% de chance de recevoir l’Algérie à Tripoli.» Concernant le pays qui abritera cette rencontre, El Aïssaoui dira : «En principe, ce sera entre la Tunisie et le Maroc. L’Egypte est une piste à écarter, du moins pour le moment, compte tenu de la situation sécuritaire également un peu tendue là-bas. En tout cas, nous avons tout le temps de prendre une décision.»
«On commencera notre préparation dans deux jours»
Concernant le programme de la préparation de l’équipe libyenne, Faouzi El Aïssaoui l’explique en ces termes : «Nous allons rentrer en stage d’ici deux jours pour nous préparer aux prochaines échéances qui nous attendent. Ainsi, ce sera le début de la préparation de notre match face à l’Algérie. Vous savez, nous avons un problème, suite à l’interruption de notre championnat. Les joueurs sont, actuellement, sans compétition, mis à part ceux qui ont opté pour le championnat tunisien ou libanais par exemple. D’ailleurs, le staff technique encourage les joueurs à aller jouer ailleurs, dans le but de gagner en compétition.»
«Nous allons jouer un grand nombre de matchs amicaux avant l’Algérie»
Toujours concernant la préparation du match de l’Algérie, Faouzi El Aïssaoui annonce que la Libye jouera environ une dizaine de matches amicaux pour préparer les Verts : «On jouera durant un tournoi international qu’on organisera ici en Libye quatre à cinq matches, puis nous allons jouer d’autres matches. En principe, nous serons prêts pour l’Algérie.»
«Le fait de réaliser d’excellents résultats à l’extérieur est un bon signe»
Le fait de réaliser de bons résultats à l’extérieur réjouit beaucoup Faouzi El Aïssaoui. Depuis le déclenchement de la Révolution libyenne, le 17 février 2011, la sélection nationale joue hors de ses bases, mais cela ne l’a pas empêché de se qualifier à la CAN. «Oui, c’est vrai, on réalise d’excellents résultats hors de nos bases. C’est un signe positif pour nous. Par le passé, nos joueurs éprouvaient d’énormes difficultés à réaliser de bonnes performances hors de la Libye, maintenant, nous sommes en forme et nos joueurs semblent avoir acquis de l’expérience.»
«Je ne pourrai jamais oublier les Menad, Bencheikh et les autres…»
Avant de conclure, l’ex-joueur de la Libye s’est souvenu de la belle époque du football algérien, des joueurs comme Bencheikh, Betrouni, Tlemçani, Menad, Assad et Madjer. Il relate : «J’ai joué beaucoup de matches face à l’Algérie, le premier en 1978 aux Jeux africains, et j’ai joué aussi contre le CR Belcourt (actuellement CR Belouizdad) et j’avais même inscrit le premier but du match au stade du 20-Août en 1979, avant de nous incliner (4-2). Je n’oublierai jamais les Madjer, Menad, Belloumi, Assad, Tlemçani, Bencheikh et Betrouni, pour ne citer que ceux-là. Le football algérien a connu de grands joueurs. C’est une nation de football.»