Au moins sept Palestiniens ont été tués depuis la nuit de dimanche lors de bombardements aériens israéliens sur Ghaza, portant le nombre de martyrs ghazaouis à 2127 depuis le début de l’agression le 8 juillet. Un adolescent est par ailleurs décédé des suites de ses blessures en Cisjordanie. La direction palestinienne se prépare à exiger que la communauté internationale fixe une date butoir pour la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Par ailleurs, l’année scolaire 2014-2015 a commencé hier en Cisjordanie, mais pas dans la bande de Ghaza, a fait savoir l’universitaire ghazaoui, Ziad Medoukh.
Pas moins de 16 attaques israéliennes, et aucune roquette palestinienne tirée vers le territoire israélien à partir de la bande de Gaza depuis dimanche minuit, a confirmé hier une porte-parole de l’armée israélienne citée par l’AFP, ce qui a fait sept victimes palestiniennes et aucune victime israélienne. Deux mosquées à Beit Hanoun dans le nord de la bande de Gaza et dans la ville de Ghaza ont également été détruites lors de ces raids israéliens, ont indiqué des témoins.
L’agression israélienne «se poursuivra jusqu’à ce qu’elle ait atteint son objectif (…) cela peut prendre du temps», a prévenu dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu sans toutefois s’attarder sur les objectifs du massacre qui continue.
Aussi, un adolescent Palestinien blessé vendredi en Cisjordanie par des soldats israéliens lors d’une manifestation de solidarité avec Ghaza est décédé hier, selon des sources médicales et sécuritaires. La victime, Hassan Achour, 14 ans, a été blessée par balle à l’abdomen lors d’une manifestation dans le nord de la Cisjordanie occupée, à Beit Furik près de Naplouse.
Plusieurs manifestations de soutien ont été organisées en Cisjordanie depuis le début, le 8 juillet, de l’agression israélienne contre la population de Ghaza. Des manifestations durant lesquelles l’armée d’occupation a souvent ouvert le feu contre les participants pacifiques. Au moins 20 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie depuis le 8 juillet, selon des chiffres de l’ONU.
Ecoliers sous les bombes
Par ailleurs, l’année scolaire 2014/2015 a commencé hier en Cisjordanie, mais pas dans la bande de Ghaza à cause de la situation actuelle et les bombardements israéliens quasi quotidiens (32 écoles détruites et 120 écoles endommagées), a fait savoir l’universitaire ghazaoui Ziad Medoukh. Les centres d’accueil à Ghaza proposent des activités extrascolaires pour les enfants en ce premier jour de rentrée scolaire, a-t-il ajouté.
Pendant que les élèves de Ghaza sont privés d’école, l’Égypte mène un nouvel effort pour faire cesser «les hostilités entre Israël et le Hamas». Le Caire, voisin et médiateur habituel des conflits israélo-palestiniens, est ainsi en train de soumettre une nouvelle proposition de cessez-le-feu. «Il est question d’un cessez-le-feu temporaire qui permettrait d’ouvrir les points de passage aux frontières, de laisser passer l’aide humanitaire et le matériel de reconstruction ; les sujets contestés seraient discutés dans un mois», selon l’AFP. Les Égyptiens pourraient inviter Israéliens et Palestiniens à reprendre les discussions sous 48 heures, selon un responsable palestinien.
«Des efforts sont en cours pour parvenir à un accord», a confirmé un porte-parole du Hamas à Ghaza, Sami Abou Zouhri. Le porte-parole du Jihad Islamique, deuxième force dans la bande de Ghaza et autre participant palestinien aux discussions difficile menées depuis plusieurs semaines sous les auspices égyptiens, Daoud Shihab, a néanmoins prévenu que «la réussite des contacts qui ont été pris dépend de la prise en compte ou non des exigences palestiniennes».
La fin de l’occupation
La direction palestinienne est par ailleurs «prête à s’adresser au Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre fin à l’occupation» israélienne, a affirmé Wassel Abou Youssef, un haut responsable de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Le ministre du Travail Ahmad
al-Majdalani a également indiqué que la direction palestinienne «œuvrait en vue de la tenue d’une conférence internationale pour mettre au point un calendrier pour la fin de l’occupation». Aucun des responsables n’a toutefois donné de détail sur la date à laquelle cette exigence serait présentée.
Une telle demande aurait de fortes chances d’être bloquée par un veto des États-Unis, alliés de toujours et principaux financiers et fournisseurs d’armes de l’entité sioniste, qui s’opposent traditionnellement à toute mesure jugée anti-israélienne au Conseil de sécurité.
Mais les Palestiniens envisagent déjà d’adhérer à la Cour Pénale Internationale (CPI) qui permettrait d’engager une action légale contre des responsables israéliens sur le déroulement des «opérations» dans la bande de Ghaza.
Le Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza, a annoncé samedi avoir signé un document appelant le président palestinien à demander l’adhésion à la CPI. Ce dernier subit d’énormes pressions internationales afin de ne pas répondre à cette requête du peuple palestinien.
Mehdia B