Quelle réaction pour la FIFA ?

Quelle réaction pour la FIFA ?

En Algérie, tout le monde en parle. Bien que l’ancien dictateur égyptien, Mohammed Hosni Moubareak, soit déchu de son poste, tout le monde a en mémoire cette hostilité des Pharaons à l’égard du pays de 1 million et demi de martyres.

Si les attaques médiatiques de certains idiots à l’égard de l’histoire de notre cher pays ou bien celles de la famille Moubarak peuvent être effacées à travers des excuses officielles, l’attaque du bus qui transportait la délégation algérienne de l’aéroport du Caire à l’hôtel, perpétué le 12 novembre 2009, ne semble pas oubliée. Pire, ce sont les médias égyptiens qui ont jeté un pavé dans la mare, mercredi passé, en évoquant de nouveau cette affaire.

Sur le plateau de la chaîne Modern sport, précisément au cours de l’émission «Koora Naharda», animée par l’ancien gardien de but de l’EN égyptienne Ahmed Shoubeir, la vérité a enfin été dévoilée. Les Egyptiens ont reconnu leur faute : «Les projectiles tombaient intensément sur le bus algérien. Soyons clairs, le bus algérien a bel et bien été attaqué», dira Hamada Chadi, ancien responsable des relations extérieures de la Fédération égyptienne de football.

Des aveux qui vont mettre la FIFA dans une situation assez embarrassante, notamment son président, Sepp Blatter, qui avait été trop indulgent avec les Egyptiens. L’on se rappelle que le 18 mai dernier, la plus haute instance footballistique de la planète avait rendu son verdict, plutôt clément, par rapport à tout ce qui s’est passé. Un bus complètement saccagé, trois membres de la délégation grièvement blessés, dont deux joueurs, Halliche et Lemmouchia.

«Le verdict de la honte», avait qualifié la presse algérienne, dont Le Buteur. Une amende de 71 000 euros et 2 matchs à disputer à 100 kilomètres loin du Caire, lors des éliminatoires de la prochaine Coupe du monde, celle de 2014 du Brésil. Néanmoins, avec des révélations aussi graves accusant le président de la Fédération égyptienne, Samir Zaher, d’être le principal instigateur, la FIFA va se retrouver dans l’embarras. La question que l’on se pose actuellement est la suivante : l’instance de Blatter va-t-elle réagir ou non ? Il est très difficile de le savoir, car le jeu des coulisses est beaucoup plus délicat que l’on croit.

C’est à la FAF de demander de rouvrir le dossier

Après avoir clos le dossier au mois de mai dernier, à l’issue de la réunion de la commission de discipline qui s’est prononcée sur les sanctions à l’encontre de l’Egypte, la FIFA pourra le rouvrir à condition que la FAF fasse la demande. L’instance dirigée par Mohamed Raouraoua doit en effet présenter un nouveau dossier avec des arguments qui incriminent Samir Zaher.

Ce dernier a été accusé par la presse égyptienne dont certains possèdent des preuves irréfutables qui ont été présentées au juge d’instruction au tribunal du Caire pour prendre les mesures nécessaires à son encontre. Du côté de la FIFA, si le dossier est rouvert, il faudra s’attendre à de lourdes sanctions, notamment contre Samir Zaher qui risque d’être radié, après tout ce cinéma orchestré et ce comportement anti sportif dans la seule et unique intention de déstabiliser la sélection algérienne.

Que justice soit faite !

Les yeux seront désormais braqués vers la Fédération algérienne de football. A présent que la vérité est connue, va-t-elle demander à la FIFA de revoir le dossier ? Là, c’est une autre affaire. Plusieurs critères vont rentrer en jeu. Le premier, c’est la situation qui prévaut actuellement en Egypte, après le changement effectué à la tête de la présidence égyptienne avec le départ de Hosni Moubarak. Les autorités algériennes ne voudront sans aucun doute envenimer les choses vu les liens historiques et fraternels entre les deux pays. Le second, c’est la réconciliation entre Zaher et Raouraoua qui ont tourné la page du passé et ont ouvert une nouvelle. D’un autre côté, le peuple algérien veut toujours que la justice soit faite, surtout à l’encontre de Samir Zaher et ceux ayant insulté nos martyres.