La commission parlementaire des finances veut rétablir les crédits auto et augmenter l’allocation devises

La commission parlementaire des finances veut rétablir les crédits auto et augmenter l’allocation devises

Le ministre des finances a présenté ce lundi le projet de loi de finances devant la commission parlementaire et cela avant son examen en plénière.

Cette commission a proposé une vingtaine d’amendements au projet. Mais deux d’entre eux feront certainement plaisir aux citoyens.Une catégorie d’entre eux, en tous cas.

Le premier amendement concerne la suppression pure et simple de l’article sur l’interdiction aux concessionnaires d’accorder des crédits à leurs clients. Les membres de la commission considèrent que l’opérateur est libre de choisir la formule qui lui sied. Cette interdiction, pour rappel, est établie dans la loi de finances 2011.

Le gouvernement entendait ainsi mettre un frein à la hausse des importations de véhicules. Cette mesure était appliquée par certains concessionnaires, à une certaine catégorie de clients à gros revenus, suite à l’interdiction des crédits autos, qui remonte à l’époque du Gouvernement Ouyahia.

En rapport avec le secteur de l’automobile, la même commission parlementaire a en outre recommandé de prendre les mesures nécessaires incitant les concessionnaires à améliorer leurs services en direction de leurs clientèles et à respecter les engagements prévus dans le cahier des charges.

La deuxième proposition est en rapport avec l’allocation devises à laquelle a le droit annuellement chaque algérien voyageant à l’étranger. Cette allocation est plus que dérisoire, elle est ridicule et même humiliante pour un pays comme l’Algérie qui se targue de disposer d’un super matelas en devises de presque 200 milliards de dollars.

Elle est actuellement, avec le taux officiel de change de 136 Euros contre la somme de 15.000 dinars. Il y a quelques mois la presse avait évoqué la possibilité de voir cette allocation portée à 500 Euros annuellement. Ce qui n’est pas quelque chose d’extraordinaire, comparativement à nos voisins où l’allocation annuelle est plus consistante, alors qu’ils n’ont pas autant de ressources que nous.

D’ailleurs, suite à cette information, le directeur de la Banque d’Algérie n’avait pas tardé à réagir pour dire que la proposition était sur la table mais que rien n’a été décidé. Tant mieux pour la mafia du marché parallèle, où l’Euro se négocie actuellement sur la rue Abane Ramdane (Alger) à 14,80 DA soit 100 Euros pour 10.480 dinars. Est-ce que le gouvernement va suivre la commission dans ses deux propositions ? Il est permis de douter.