Après la défaite des Lions de l’Atlas, l’heure est à l’analyse, aux commentaires et à la critique. Assurément, le technicien belge ne sera pas épargné pour ses choix et son système tactique.
La rumeur commence à s’amplifier et fait boule de neige jusqu’à parvenir aux rédactions. Une rumeur qui a été véhiculée par les médias algériens concernant l’arbitre du match Algérie-Maroc, le Mauricien Rajindraparsad Seechurn. L’arbitre, sans mauvais jeu de mot, n’a pas bonne presse et a été récusé par les Algériens eux-mêmes. Avant le match, il aurait été approché pour faciliter la Cela ne surprend guère vu son arbitrage à sens unique, un arbitrage-maison comme on y est habitué en Afrique.
Certes Seechurn n’a pas été à la hauteur en favorisant les Algériens, mais cela ne cache pourtant pas la faiblesse des Lions de l’Atlas et de leur entraîneur qui nous a à nouveau plongé dans les éternels calculs d’une éventuelle qualification.
Les Marocains sont passés à côté de leur sujet et n’ont guère mérité leur sélection, à l’image d’un Mbarek Boussoufa que l’entraîneur belge s’est entêté à garder jusqu’au bout du match, alors que l’ex-Anderlechtois n’a pas joué depuis quatre semaines. A l’image aussi de Chamakh qui a eu très peu de temps de jeu avec son club Arsenal, ou de Adil Hermach absent de la ligue 1 pendant quelques matchs. L’autre question qui taraude les esprits est de taille.
Pourquoi n’a-t-on pas vu Mounir El Hamdaoui ? Eric Gerets a toujours éludé la question. Interrogé par un journaliste algérien après le match, sur un éventuel retour en équipe nationale de l’attaquant d’Ajax d’Amsterdam, le sélectionneur n’a tout simplement pas répondu.
On ne sait s’il a une dent contre El Hamdaoui, l’un des meilleurs buteurs européens l’an dernier, et qui a toujours manifesté son enthousiasme à porter les couleurs nationales. Peut-être lui a-t-on soufflé que les relations entre El Hamdaoui et Marouane Chamakh ne sont pas au beau fixe et que Gerets a fait son choix en conséquence ?
L’homme de la situation ?
Un autre joueur brillant a également été laissé sur le banc de touche jusqu’aux ultimes minutes de la rencontre. Youssef El Arabi, de Caen, est pourtant le troisième meilleur buteur de la ligue 1 avec 14 buts. Eric Gerets est-il réellement l’homme de la situation, s’interroge t-on aujourd’hui après le camouflet d’Annaba. On ne doute pas de ses compétences au niveau des clubs puisqu’il a laissé son empreinte un peu partout en Europe et en Arabie Saoudite, mais il n’a malheureusement aucune expérience de sélectionneur. Ce métier est différent de celui d’entraîneur de club qui lui est en contact quotidien avec ses joueurs. Il joue deux, voire trois matchs par semaine et a tout loisir de procéder au réglage, alors qu’Eric Gerets ne voit ses joueurs qu’une fois par trimestre. Il est certes présent dans les stades pour suivre les joueurs locaux mais combien sont-ils retenus ? Le gardien Nadir Lemyaghri du WAC et Souleimani du Raja sont les seuls locaux évoluant actuellement. La déception du public marocain a été grande face à un Eric Gerets honoré d’un pont d’or, tout comme les techniciens étrangers qui gèrent notre football, pour un résultat nul. Le Belge nous fera t-il le coup du Français Roger Lemerre ? D’autant que de grands clubs européens comme Lyon, lui font des appels du pieds.
Reste qu’à la prochaine défaite, on revivra la même situation qu’avec Lemerre et la fédération s’en lavera les mains. La seule victoire que l’on retiendra est celle des publics marocain et algérien qui sont restés unis et fair-play. C’est important