Bellaïd : «Je ne retiens que la victoire»

Bellaïd : «Je ne retiens que la victoire»

Le pensionnaire de Sedan, Habib Bellaïd, non retenu pour la rencontre Algérie-Maroc, a accepté de répondre à nos questions et nous donner son point de vue sur l’affiche du 27 mars où les Fennecs sont sortis victorieux 1-0 grâce à l’unique but de Hassan Yebda.

– Où avez-vous vu le match Algérie-Maroc ?



– Déjà, je suis allé le voir dans une salle où il y avait beaucoup d’Algériens et quelques Marocains, pour ne pas le regarder seul chez moi. Il y avait une bonne ambiance, surtout quand le but a été marqué dès le début, tout le monde a sauté de joie. Les supporters marocains sont restés très fair-play durant le match, donc on a vraiment bien profité et apprécié la victoire de notre équipe nationale.

– Que pensez-vous du match ?

– Je pense que c’était un match vraiment dur à jouer sur le terrain, tant sur le niveau émotionnel que physique, car il y avait de la pression sur notre équipe puisque l’on avait que 1 point après 2 matchs joués. On savait qu’il fallait remporter la victoire à tout prix, je pense qu’ils ont bien fait leur travail en remportant ces 3 points. C’est cela le plus important pour l’EN et pour tout le monde.

– Après le forfait de Bougherra, exprimez-vous un regret ?

– Je ne peux pas être déçu, c’est le choix du sélectionneur. C’est sûr que j’aurais voulu être là, car c’est un match que tout le monde voulait disputer, mais l’équipe a gagné et le coach avait raison. La roue tourne, pour moi ça se passe bien dans mon club, j’espère que A. Benchikha me rappellera. Mais le plus important, c’est la victoire de l’EN contre le Maroc.

– Comment avez-vous trouvé la charnière centrale ?

– J’ai vu que Bouzid avait fait vraiment un très gros match dans les duels. Je pense que c’est un match où les défenseurs se sont appliqués à défendre et n’ont pas cherché à jouer le football. On a fait un bon match, marqué un but contre une belle équipe du Maroc qui n’était pas très présente en première mi-temps mais qui s’est bien réveillée en seconde partie. On a réussi à contenir les assauts avec un très bon Raïs qui a de nouveau fait un bon match. C’est intéressant pour l’avenir.

Pensez-vous que les Verts ont subi le match ?

– Dans le football, il y a des matchs où l’on ne peut pas toujours dominer. Il n’y a que Barcelone qui arrive à garder la balle et dominer pendant tout le match. Le plus important, c’est le résultat. Et pour ce match, il nous fallait ces 3 points. Il y a un nouvel entraîneur, avec de nouveaux joueurs, donc c’est normal que ça prenne du temps. C’est mon avis, ce qui compte dans le football, c’est de gagner. Seule la victoire nourrit.

– Pour vous, c’était la victoire le plus important ?

– Pour faire la comparaison, c’est comme un match de boxe. Quand il y a 2 adversaires, l’un met l’autre au tapis au premier round et pendant les 12 autres, il prend des coups mais à la fin du match c’est lui qui gagne parce qu’il a mis l’autre au tapis au début. Je vois ça comme ça, le plus important c’est de se qualifier pour la CAN-2012.

– Que faut-il retenir ?

– La victoire d’un groupe, la force de caractère de notre EN qui a vraiment été forte au niveau défensif, et quelques coups offensifs ont été aussi intéressants. En face, il y avait une belle équipe du Maroc, il ne faut pas se mentir, mais on a pris les 3 points, c‘est l‘essentiel.

– Selon vous, que manquait-il à l’EN pour produire du jeu ?

(Hésitation) Là, on entre dans un débat technico-tactique qui n’est pas de mon ressort. Moi je suis juste un joueur de l’EN, je ne sais pas s’il faut jouer mieux ou non, l’entraîneur est là pour ça. Pour ce match, il y avait énormément d’émotion chez les joueurs, le stade était plein, l’attente du public était énorme et ça ne doit pas être facile à gérer. Malgré tout cela, on n’a pas été si mauvais parce qu’on a essayé de poser le jeu avec Hassan Yebda et Khaled Lemouchia (qui a fait aussi un très beau match), mais chaque avis diverge. Moi, je suis satisfait du résultat et on verra bien par la suite.

– Peut-être était-ce la peur de mal faire ?

– Je ne sais pas, j’ai eu quelques joueurs avant au téléphone, ils étaient concentrés. Il y a eu des émotions que je ne pouvais pas ressentir, car je n’étais pas là-bas, ce sont des moments incroyables qui donnent envie de disputer ces matchs. On est dans un sport où l’on existe que si l’on gagne. S. A.