Qualification de L’en au Brésil, Une victoire et des défaites

Qualification de L’en au Brésil, Une victoire et des défaites

Une soirée inoubliable pour les fans de l’EN

la qualification n’est pas le fruit d’une rencontre, c’est plutôt une conclusion logique d’un travail acharné sur une période de temps.



La victoire contre le Burkina Faso donne l’impression que la moitié des problèmes de notre pays a été résolue. Il serait peut-être plus raisonnable de penser que cette victoire a ajouté une autre moitié de problèmes à ceux existants déjà!Elle permet surtout de reporter à plus tard la solution de problèmes importants. Comme une anesthésie, elle ne fait que rendre plus supportable un quotidien et moins douloureuse une peine.

Toute victoire est belle. Mais elles ne sont pas toutes de la même douceur, car les meilleures sont celles qui se rapportent aux choses essentielles et aux aspects importants de la vie d’un peuple, du devenir d’un pays, du futur de la jeunesse. La victoire dans une rencontre de foot demeure une victoire dans un match de foot, pas plus. Certes, d’aucuns tiennent à lui donner plus d’importance qu’elle n’en a en réalité du moment que cela sert leurs objectifs et leurs desseins. Mais, tout compte fait, le foot n’est qu’un jeu que l’homme a inventé pour se distraire, alors sachons le maintenir dans sa véritable mesure et sachons garder cette victoire à sa véritable dimension.

Au-delà du fait que cette victoire permet aux Algériens de prendre part au grand rendez-vous mondial du football qui aura lieu au Brésil en 2014, cette victoire de l’équipe algérienne sur son homologue de l’ex-Haute Volta, fourmille de leçons à tirer et de conclusions à faire. L’une des leçons que nous devons tirer, en plein jour, sous le ciel de notre pays, c’est que rien ne vient sans peine! Absolument rien. Et du coup, nous nous surprenons en train de regretter que nos gouvernants, nos ministres et autres responsables n’aient jamais lutté, chacun depuis son poste, comme ont lutté ces jeunes à Blida, cette nuit de mardi car, encore une fois à partir de Blida, la preuve est faite que lorsqu’on se dépense, lorsqu’on travaille, lorsqu’on tient aux choses et qu’on y met le coeur, on finit par réussir. Aide-toi et Dieu t’aidera, dit l’adage. Il est difficile de croire, vu l’état dans lequel ils ont mis le pays, qu’ils aient un jour, un seul jour, pensé à ce pays, à son devenir ou à ses enfants actuels et futurs. Nos banques ne ressemblent pas à des banques, nos hôpitaux choquent même les ministres de la Santé, notre école produit des analphabètes à longueur d’années, nos rues détruisent les véhicules, et nos… et nos… et nos… rien n’a gardé trace d’un effort d’amélioration, rien n’indique qu’un effort quelconque aurait été fait par un ministre ou autre responsable pour une sérieuse amélioration de la vie des gens. A eux seuls, les onze joueurs qui y avaient cru, ont pu réaliser le rêve de toute une jeunesse. Qu’auraient donc fait 30 ou 40 ministres s’ils avaient eu, ne serait-ce que la moitié de leur volonté de ce mardi? Et Dieu sait que les joueurs étaient sous une pression extraordinaire. Mais la qualification n’est pas le fruit d’une rencontre, c’est plutôt une conclusion logique d’un travail acharné sur une période de temps. Qu’aurions-nous donc pu faire si, depuis l’indépendance, nos responsables s’étaient mis au travail sérieusement au lieu de ne penser qu’à se faire élire et à se faire applaudir?

Il paraît qu’il fait bon de vaincre. Qu’il fait bon de savourer sa victoire. Grand bien fasse aux joueurs et à la jeunesse algérienne. Mais il paraît que le goût de la défaite est amer. L’ont-ils senti ceux qui nous ont guidés vers ces échecs répétés? Ont-ils éprouvé, à un moment ou à un autre de leur vie, qu’ils ont échoué dans la mission de développer le pays et de conduire le peuple vers la voie du progrès et de la modernité?

Que l’on ne nous raconte aucune histoire. Aucune autre histoire. Blida l’a démontré pour la énième fois, nos responsables ne se donnent point la peine de rêver pour le pays. Ils ne savent rêver que pour leurs enfants. Et c’est pour cette raison d’ailleurs qu’ils n’ont enregistré que des défaites, des échecs et de lamentables résultats. La morale de cette histoire, c’est que lorsqu’on veut, on peut et, comme dit la chanson, la morale de cette morale c’est que lorsqu’on ne peut pas cela signifie tout simplement qu’on n’est pas le meilleur à son poste.