Nigeria – FIFA : Le dernier mot à l’instance mondiale

Nigeria – FIFA : Le dernier mot à l’instance mondiale

FIFA President Sepp Blatter addresses a joint FIFA and France Football joint news conference before signing a 'FIFA Ballon d'Or' (Golden Ball) agreement at the Sandton Convention Centre in Johannesburg, July 5, 2010. REUTERS/Thomas Mukoya (SOUTH AFRICA - Tags: SPORT SOCCER WORLD CUP)ㄽLe bras de fer engagé par l’Etat nigérian contre la FIFA a tourné finalement à l’avantage de l’instance mondiale qui eu le dernier mot et le gouvernement du Nigeria n’a pas longtemps résisté avant de jeter l’éponge et revenir sur la décision de suspendre sa sélection nationale de toutes les compétitions internationales, pour une durée de deux ans.

La Fifa qui ne s’était pas pressée de répondre à la décision nigériane annoncée le 30 juin à l’encontre de son équipe nationale pour mauvais résultats au Mondial sud africain, a cependant fermement réagi, vendredi dernier, avec un ultimatum de deux jours adressé au Nigeria pour surseoir à sa décision. Depuis l’annonce du chef de l’Etat nigérian, la fédération nationale (NFF) a tenté des actions pour apaiser les tensions et trouver une solution intermédiaire, en vain.

Ainsi ni les licenciements du président de la NFF Sani Lulu Abdullahi, du vice-président, Amanze Uchegbulam et d’un membre du comité exécutif, Taiwo Ogunjobi, et encore moins la nomination par le gouvernement nigérian d’un comité intérimaire chargé de refonder l’organisation du football au pays, n’ont eu d’échos auprès de la FIFA. Cette dernière, en véritable gendarme de la planète football, a campé sur ses positions et sa volonté de suspendre la Fédération nigériane si le retrait des compétitions des Super Eagles est maintenu.

Les autorités nigérianes ont beau insister que ces décisions ne sont prises que pour le bien du football, la FIFA n’a rien voulu savoir. Conscients de l’intolérance de la FIFA, les membres du comité exécutif de la fédération nigériane se sont tout de même pressés de demander à leur chef d’Etat Goodluck Jonathan de « reconsidérer » sa position vis-à-vis des Super Eagles pour éviter de lourdes sanctions.

En effet, la suspension comporte aussi le gel des aides financières, l’absence d’arbitres nigérians pour les rencontres internationales ainsi que la suspension des clubs et sélections de toute compétition internationale.

Comme pour justifier sa marche-arrière, le gouvernement nigérian a fait référence aux excuses formulées par la fédération nigériane et ses assurances pour la reconstruction d’une nouvelle sélection compétition compétitive ainsi que sur le souhait des Nigérians, y compris des personnalités et d’anciens dirigeants du football du pays.

La Fifa ne semble pas s’arrêter là et elle compte ne pas clôturer le dossier et elle va continuer à surveiller de près la situation au Nigeria, comme elle l’avait fait chaque fois qu’il y avait un problème avec une fédération.

La décision du Président Jonathan faisait suite au ratage des Super Eagles au Mondial d’Afrique du Sud où ils ont été éliminés au premier tour, en terminant derniers de leur groupe après deux défaites face à l’Argentine (0-1) et la Grèce (1-2), et un match nul contre la Corée du Sud (2-2).

Le Nigeria est l’une des puissances historiques du football africain, avec quatre participations à la Coupe du monde, atteignant deux fois les 8es de finale en 1994 et 1998.

Il a également remporté deux Coupes d’Afrique des nations (1980 et 1994) et le tournoi olympique de 1996 à Atlanta. Ainsi et une fois de plus, la FIFA s’est montrée plus forte en imposant ses règlements …sans tenir compte de la volonté des politiques.

Par : Mohamed Zemmour