La FIFA a-t-elle choisi son camp ?
On serait bien tenté de le croire. En effet, aucune réaction de la part de la plus haute instance du monde de football, face aux multiples agressions des Egyptiens.
Les Pharaons agissent ainsi en toute impunité. Pourtant, les menaces de sanctions ne se sont pas faites attendre lorsque des fumigènes ont éclaté au stade Tchaker.
Le bus de l’équipe nationale algérienne «caillassé» à l’arrivée de la délégation, a subi le même sort en regagnant l’hôtel après le match. Même les supporteurs des Verts n’y ont pas échappé. Leurs navettes ont été aussi bombardées par des pavés et autres projectiles.
Ceci sans parler des fumigènes qui ont enflammé le stade après chaque réalisation et les dépassements dont ont été victimes certains de nos confrères journalistes ou encore le traitement particulier réservé aux supporters algériens à l’intérieur de l’enceinte. Ainsi, au moment où la lâcheté des faux frères a atteint son comble, la FIFA préfère se cacher derrière de petits communiqués appelant à la sérénité.
Des correspondances aux allures de pétards mouillés, qui n’ont pas empêché les Egyptiens de mettre en œuvre leurs plans. Que fallait-il de plus a Blatter et ses paires pour réagir ?
Même les médias occidentaux ont été scandalisés devant les agissements des Egyptiens et le mutisme observé par Blatter et sa structure. A l’image de l’ensemble des chaînes, italiennes, anglaises, espagnoles, françaises ou encore allemandes, TV5 a largement commenté les images de l’agression des joueurs algériens.
Pour leurs parts, les ex-anciens internationaux français Dimeco et Fernandez se sont montrés scandalisés par les faits et surtout par le comportement de la FIFA. Invités de l’émission 100%, les deux hommes n’ont pas compris pourquoi l’instante internationale de football n’a pas reporté le match pour le faire jouer dans un terrain neutre.
«C’est un scandale. Au moment où on fait tout pour éradiquer la violence dans les stades, la FIFA encourage la violence. La FIFA aurait dû saisir cette malheureuse occasion et frapper fort pour montrer son autorité. Il ne fallait en aucun cas faire jouer cette rencontre.
Le risque était énorme pour les Algériens», a déclaré Fernandez avant d’être repris par Dimeco : « Vous imaginez un peu le sort des joueurs algériens si l’Egypte n’avait pas marqué le deuxième but. Aucun Algérien ne serait sorti indemne du stade.
C’est de la folie d’avoir fait jouer cette rencontre dans ces conditions. Franchement, je tire chapeau aux Algériens pour leur courage. Par ailleurs, je pense que la FIFA a choisi son camp. Elle préfère sans doute l’Egypte, double championne d’Afrique, à l’Algérie pour ce Mondial. Sinon, comment expliquer ce silence… ».
Rédha Maouche.