Les régions enclavées se remémorent les intempéries de 2011, Le spectre des pluies meurtrières

Les régions enclavées se remémorent les intempéries de 2011, Le spectre des pluies meurtrières

Les citoyens risquent d’être éloignés du monde à cause des routes qui seront coupées

les habitants des zones enclavées ont raison de s’inquiéter.



Les habitants des zones enclavées tremblent. Ils tremblent de froid, et de peur. Ils sont terrorisés de revivre le calvaire de l’année 2011, quand la neige avait bloqué les routes pendant une quinzaine de jours, leur causant de nombreux désagréments.

Selon l’Office national de météorologie (ONM) qui a émis hier un bulletin spécial (BMS), des averses souvent orageuses continueront d’affecter plusieurs wilayas du pays durant la validité de ce BMS qui s’étalera jusqu’à aujourd’hui à 12 heures au moins.

Du coup, les citoyens redoutent le spectre de cette terrible année 2011. On se rappelle de la situation catastrophique des habitants des zones enclavées qui manquaient de chauffage, de vivres et parfois même de médicaments, notamment pour les enfants et les personnes atteintes de maladies chroniques. Ces intempéries de 2011 ont causé plusieurs dégâts matériels et humains.

Le nombre de victimes suite a ces pluies torrentielles a été de 10 morts, selon le bilan qui a été établi par la Protection civile.

Toutefois, pour éviter que les mêmes événements ne se reproduisent, le ministère de l’Energie et des Mines a mobilisé tous ses moyens en vue de fournir les bouteilles de gaz butane aux habitants des régions qui ne bénéficient pas encore du gaz naturel. Le ministère a ainsi recommandé aux unités de Naftal d’assurer les livraisons des bouteilles de gaz butane dans les régions isolées, mais aussi élargir leurs points de vente, en particulier durant cette période. Par ailleurs, 15.000 travailleurs de Naftal seront répartis à travers les différents points de vente.

Selon un communiqué de la Protection civile, rendu public avant-hier, le bilan fait état de cinq morts et 11 autres blessés dans des accidents de la circulation, suite au fortes chutes de pluie durant la période du 15 au 16 novembre courant, dans différentes régions du pays.

En outre, le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya de Chlef où deux personnes sont décédés à cause du dérapage d’une voiture. De même les unités de la Protection civile sont intervenues suite à l’effondrement partiel d’un balcon au boulevard Cervantès, à Alger et un autre au niveau de la wilaya de Annaba. Ils ont aussi enregistré l’effondrement d’un plafond d’une habitation au niveau de la commune de Annaba qui n’a heureusement causé aucune victime. Dans la wilaya de Jijel, 53 familles ont été recasées provisoirement chez leurs proches à titre préventif, suite à un risque de glissement de terrain, au lieudit Zouina dans la commune de Boussif Ouled Askeur. De même à Alger, un glissement de terrain sur la voie publique à hauteur de la salle Harcha a été enregistré. Dans la wilaya de Bouira, un groupe de randonneurs composé de 37 personnes, ont été retrouvés sains et saufs après qu’ils s’étaient égarés au niveau de la forêt de Tikjda.

Ce n’est un secret pour personne, à la moindre goutte de pluie tombée l’Algérie est dans le chaos. D’ailleurs, les habitants des zones enclavées ont raison de s’inquiéter. L’effet domino est plus que probable vu la qualité des services publics dans le pays.

En d’autres termes, ces citoyens risquent d’être éloignés du monde à cause des routes qui seront coupées, ce qui entraînera un autre problème majeur, celui du manque accru de denrées alimentaires, ainsi que les coupures répétitives d’électricité et de gaz qui les plongeront dans un black-out total.