Une vue de l’hôtel El Aurassi
La direction de l’hôtel El Riadh a informé le bureau politique de l’indisponibilité de l’hôtel en raison d’une… fête.
Les membres du comité central du FLN vivent les dernières 48 heures d’angoisse avant de se fixer sur le lieu où se déroulera la session de leur instance, les 29 et 30 août 2013, en vue d’élire un nouveau secrétaire général.
Hier encore, le groupe d’Ahmed Boumehdi qui a convoqué les membres de cette instance à l’hôtel El Aurassi «exhibe ses muscles» pour «fêter la victoire» sur l’autre groupe, celui de Abderrahmane Belayat, coordinateur du bureau politique. Ce dernier a opté pour l’organisation de la session à l’hôtel El Riadh. Selon une source sûre, la direction de cet hôtel aurait envoyé, hier, une correspondance pour s’excuser auprès du bureau politique de l’indisponibilité de l’établissement à abriter la réunion du FLN. Le motif invoqué, selon la même source, serait la réservation de l’hôtel pour «une fête». Sans attendre, le groupe de Boumehdi qui soutient la candidature de l’ancien président de l’APN, Amar Saâdani, a commencé à accréditer les journalistes qui seront chargés de la couverture des travaux de la rencontre à El Aurassi.
Pour sa part, l’ancien président du groupe parlementaire, Tahar Khaoua a affirmé que l’administration a refusé d’autoriser la réunion à laquelle a appelé le bureau politique à l’hôtel El Riadh. «Ils (le groupe de Belayat, Ndlr) ne leur reste que l’hôtel El Aurassi pour venir assister à la session que nous organiserons», a déclaré M.Khaoua.
Selon d’autres sources, le ministère de l’Intérieur n’a donné aucune suite à la demande du bureau politique.
Même si l’administration et l’hôtel El Riadh se dressent contre le groupe du coordinateur du bureau politique, allié pour la circonstance avec le mouvement de redressement, il semble que l’hôtel El Aurassi n’est pas l’unique choix des pro-Belayat. Abdelkrim Abada, coordinateur du mouvement de redressement a évoqué l’éventualité de tenir la session au sein même du siège du parti à Hydra. Pour donner suite au développement de la situation, les partisans de Belayat se sont réunis, hier, vers la fin de la journée. Entre les deux clans qui s’affrontent ouvertement pour le contrôle de la session du comité central et de la suite des événements, bon nombre des membres de cette instance ne sait pas à quel clan pencher, préférant attendre de quel côté le train va passer pour le prendre. Mais, apparemment, il semble que la première mi-temps de la partie est remportée par le groupe de Boumehdi qui veut introniser Amar Saâdani et ceux qui sont derrière lui. La deuxième mi-temps se jouera jeudi prochain mais rien n’est encore terminé. Le groupe de Belayat et ceux qui le «sponsorisent» peut égaliser et même remporter la partie dans le temps perdu, pour éviter d’aller aux prolongations et toute perte de temps inutile, surtout que le parti aspire à jouer un grand rôle à l’occasion de la prochaine élection présidentielle. En tout état de cause, la session qui s’ouvre ce jeudi prochain est décisive pour l’ex-parti unique et pour le système politique dont les divergences se répercutent directement sur le FLN. Mais une question demeure: «Où sont les militants du parti qui ont brillé par leur absence et silence dans toute cette histoire? Et si le FLN sera remis au musée de l’histoire pour sauvegarder le sigle des aventures des hommes?»
En attendant ce que donnera la session de ce jeudi prochain, le FLN tient en haleine les observateurs désorientés par les déclarations contradictoires et les rapports de force qui changent d’heure en heure.