Les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), viennent d’opérer un important coup de filet en neutralisant plus d’une dizaine de terroristes, dans la nuit de mardi à mercredi, dans le désert d’Illizi aux frontières algéro-libyennes.
Vraisemblablement, les terroristes en question, en provenance de Libye, voulaient s’infiltrer en Algérie, mais la vigilance de l’Armée algérienne, redoublée depuis l’attaque du site gazier de Tiguentourine, a déjoué cette tentative en éliminant la quasi-totalité des membres de ce groupe terroriste.
Les éléments de l’ANP combinés avec les forces spéciales, agissaient, selon des informations concordantes, sur des renseignements faisant écho de grandes tentatives d’infiltration fomentées par des groupes terroristes opérant au Mali et en Libye notamment. Du coup, de vastes ratissages ont été effectués par d’importants contingents militaires algériens sur tout le long des frontières-sud avec le Mali et celles du sud-est avec la Libye.
C’est la seconde incursion terroriste depuis le déclenchement des hostilités en Libye et au Mali voisins, après l’attaque de Tiguentourine à In Aménas en janvier dernier. Cet épisode servant de grande leçon pour l’Armée algérienne, qui s’est nettement redéployée depuis dans le Grand sud du pays, faisant rempart contre toutes tentatives d’incursion en cette conjoncture des plus défavorables.
L’on se souvient, dans ce sens, des déclarations des plus hautes autorités du pays au lendemain de la sanglante attaque de Tiguentourine, et de la grande détermination affichée pour renforcer la sécurité des frontières, et épargner à l’Algérie le débordement du terrorisme naissant dans les pays voisins en proie à la violence et à la déstabilisation.
Cette vigilance renouvelée de l’Armée algérienne a nettement donné ses fruits, en interceptant ces groupes terroristes dans le vaste désert algérien pourtant propice au déplacement des hordes d’AQMI et du MUJAO.
Néanmoins, force est de constater, à travers ces péripéties terroristes, que l’Algérie est plus que jamais ciblée par la nébuleuse, et ce, en représailles de ses courageuses positions et de ses principes inébranlables de lutte contre le terrorisme transnational.
Son étroite collaboration dans la résolution des conflits nés dans les pays voisins, dans le Sahel notamment, sa lutte pour criminaliser le paiement de rançons aux terroristes et sa grande disponibilité à combattre ce fléau, ont fait d’elle l’ennemi juré des groupes terroristes qui écument la sous-région du Sahel.
En témoigne pour cela le récent chantage du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), qui avait proposé à Alger un échange de détenus en guise de pression. Toutefois, l’Algérie, aguerrie par une expérience inégalée en matière de lutte antiterroriste, reconnue de par le monde, n’a jamais cédé au chantage, encore moins négocié avec des terroristes.
Ceci dit, la lutte s’annonce longue contre ce fléau de plus en plus préoccupant, revigoré à travers les conflits armés qui minent nombre de pays de la région. Le péril vient particulièrement de Libye où le désordre et la confusion ont enfanté un climat d’insécurité total, avec à la clé, des armes lourdes dans la nature tombées entre les mains des terroristes.
Ait Chabane