Le moins que l’on puisse dire est que les Egyptiens manquent de tact, puisqu’à chaque fois qu’ils viennent pour se défendre, ils s’enfoncent encore plus. Et cela, le président de la Fédération, Mohamed Raouraoua, l’a bien compris.
D’ailleurs, le dossier algérien présenté à la FIFA vient d’être complété par d’autres pièces qui joueront certainement en notre faveur. Déjà que l’Algérie n’avait rien à craindre au départ, là c’est mieux encore, puisque ce sont les Egyptiens, et à leur tête Samir Zaher, qui sont dans l’embarras.
En effet, les dirigeants de notre football ont envoyé toutes les vidéos où Zaher appelait publiquement dans les différentes chaînes satellitaires les supporters de son équipe, les incitant à traiter de la pire des manières nos joueurs. On peut dire qu’il a réussi son coup, puisque dans les deux minutes du trajet qui séparaient l’aéroport de l’hôtel où étaient hébergés nos capés, le bus a été saccagé.
Aussi, Mohamed Raouraoua a envoyé tous les SMS de menaces de mort qu’il avait reçus de la part des Egyptiens sur place et qu’ils lui faisaient savoir qu’il sera désormais interdit d’accès en Egypte, alors qu’il est membre de la CAF.
Enfin, il y a et comme déjà rapporté dans nos colonnes, les observateurs de la FIFA qui ont tout vu et tout noté. Puisqu’après l’agression du bus, nos responsables ont eu l’intelligence de faire monter le représentant de la FIFA dans le bus des Algériens.
Du coup, ce dernier a mentionné que le trajet que devait faire nos joueurs pour l’entraînement de la veille du match en 15 minutes a été effectué en réalité en une heure et sept minutes. Autre témoignage, celui de ces pierres qui continuaient à être projetées en direction du bus de l’EN après la rencontre, alors que les joueurs rejoignaient leur hôtel. Les observateurs de la FIFA ont aussi pu voir le traitement qui a été infligé à nos supporters à la fin du match, puisque ces derniers ont été livrés à eux-mêmes et victimes de multiples agressions.
C’est pour dire qu’au niveau de la FIFA, tout a été noté, alors que Samir Zaher, et pas plus tard qu’avant-hier, déclare que ce sont les Algériens qui ont simulé les blessures et l’agression. Ainsi, et au vu du dossier en béton qu’a envoyé la FAF avec l’appui des observateurs de la FIFA, le patron du football égyptien est vraiment dans l’embarras.
Le dossier qu’a présenté Zaher
Devant un dossier en béton présenté par Raouraoua à la FIFA pour défendre la cause algérienne auprès de cette instance après l’agression et le caillassage du bus de la sélection nationale au Caire, Samir Zaher, le président de l’EFA, se trouve dans une position peu enviable pour sortir de la peau du coupable et vêtir l’habit de la victime. C’est que les pièces à conviction qu’il compte présenter recevront un «nul et non avenu» de la FIFA.
Samir Zaher devra, au préalable, répondre de ses actes devant la FIFA avant de se pencher sur ce qu’il appelle les évènements de Khartoum pour avoir gain de cause comme le souhaitent lui et tous les «rêveurs» de son pays.
Il est utile de rappeler à ceux qui daignent l’ignorer que la FIFA, via son rapporteur et envoyé spécial au Caire, Walter Gagg, avait déjà envoyé un courrier de rappel à l’ordre à l’EFA et son président pour calmer les esprits et faire en sorte que le choc Egypte-Algérie se déroule dans de bonnes conditions.
Cela s’est fait avant le 14 novembre.
Il intervient particulièrement après l’appel au meurtre lancé par Samir Zaher dans les médias de son pays. En fait, le boss de l’EFA doit nourrir des craintes quant à son avenir à la tête de cette instance et à sa carrière de dirigeant.
Du côté de la FIFA, l’on n’est pas près de passer sous silence ses dérapages… ce n’est donc qu’après cela que le «raïs» présentera sa doléance à qui de droit. Alors que contient le dossier égyptien ? Qu’y a-t-il de si important comme «pièces à conviction» que Zaher et ses acolytes tentent, depuis le 18 novembre, d’endormir leurs «fanatiques» en leur promettant gain de cause le 2 décembre prochain.
Zaher a même dépêché ses «sbires» pour aller alimenter la rumeur sur leurs chaînes «tv» en promettant que l’EFA qu’il représente a un dossier en béton auprès de la FIFA. Il (le dossier) fait notamment allusion aux enregistrements vidéos, réalisés à partir d’appareils téléphoniques équipés de caméra, prises par leurs supporters dans ce qu’ils appellent «l’enfer de Khartoum».
Zaher a mis dans son dossier le soi-disant caillassage du bus des artistes d’Oum Eddounia et leurs témoignages. On y trouve également comme ajout au dossier, les portables des joueurs Aboutrika et Zidan qui auraient reçu des menaces de mort. Rien que ça ! Zaher s’appuie aussi sur le témoignage de son joueur Ahmed Hassen qui évoque ce langage terrifiant des joueurs algériens qui leur ont promis l’enfer. Le capitaine égyptien parle aussi des insultes et des agressions verbales et physiques qu’ils ont subies face à des joueurs algériens qui se sont acharnés sur eux.
Les pauvres !
Comme le ridicule ne tue pas, Zaher et ses acolytes sont même allés jusqu’à inventer un rapport des services de sécurité soudanais où il est particulièrement question des agressions dont ont été victimes leurs supporters. Un «témoignage» que le ministre de l’Intérieur du Soudan et une haute personnalité militaire de ce pays ont démenti en affirmant n’avoir enregistré aucun dépassement grave.
Et pour clore son cinéma, Zaher dira que sa doléance contient des preuves que les Algériens ont monté leur coup au Caire et que le commanditaire n’est autre que Raouraoua (Ah bon !). On préfère arrêter la plaisanterie, car avec ce semblant de dossier même Abou Réda, l’Egyptien de la FIFA, s’il aura à traiter cette affaire, se trouvera dans l’obligation de déclarer une fin de non recevoir à ses compatriotes…
H. Ben