Le wali a demandé à ses subalternes de prendre sérieusement en charge les doléances des plaignants
De nombreux notables nous ont sollicité pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un abus.
La région d’Ahl El Ksar et plus précisément son chef-lieu de commune, a vécu des événements regrettables à l’occasion de la visite effectuée par le wali lors de la rentrée sociale, en ce début du mois de septembre. Ce déplacement qui s’est terminé dans une confusion totale se voulait un geste envers une population excédée par des promesses non tenues. Ce jour-là, des jeunes membres de l’association sportive locale, pratiquant les arts de combat, ont occupé le CSP pour exiger un agrément et des aides allouées dans le cadre du soutien à l’activité sportive.
Dans la lancée, des casseurs ont infiltré le mouvement et mis le feu à l’établissement où quelques tatamis et le mobilier ont été détruits. L’autre mouvement était mené par les populations de Watouf et de Tiliouine. Les manifestants ont occupé le siège de la commune pour exiger l’eau et la route.
Le wali venu les rencontrer pour débloquer la situation a été alors la cible d’injures et de jets de pierres dont les auteurs, selon un membre du comité de village, ne sont que les mêmes énergumènes qui ont semé la panique parmi les honnêtes gens. Malgré la gravité des deux actes, il ne faut pas pour autant acculer toute une région qui a de tout temps défendu la République. Lors de la tragédie nationale, la région n’a jamais accepté le fait accompli et a riposté sans discontinuité à l’hydre intégriste. Depuis une semaine déjà, la population manifeste et sollicite les autorités pour libérer un jeune arrêté dans la foulée et en marge des incidents.
De nom-breux notables nous ont sollicités pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un abus. «Le jeune arrêté n’a rien à voir avec ce qui s’est passé. Il a eu la malchance de se trouver là où il ne fallait pas, au mauvais moment. Les véritables auteurs n’ont pas été arrêtés», nous confiera une source proche du comité de village de Ouatouf.
L’événement a été amplifié par certains titres de la presse puisque le wali, la principale victime, n’a pas tenu rancune aux jeunes et a dès son retour à Bouira demandé à ses subalternes de prendre sérieusement en charge les doléances des plaignants. Pour éviter de donner l’occasion à des malintentionnés, notamment ceux proches d’une formation politique bien ancrée dans la région, qui ont tenté d’exploiter l’incident pour raviver des tensions, les responsables doivent faire un geste envers tous ceux et celles qui n’ont pas accepté ce qui s’est passé à Ahl El Ksar en ce début d’année sociale.