Devant un stade cairote plein à craquer et pratiquement acquis à la cause égyptienne, la sélection nationale a réussi le plus important, à savoir éviter l’élimination sur le sol égyptien puisqu’elle aura toutes ses chances de se rattraper mercredi prochain à l’occasion du déroulement du match de barrage face aux mêmes égyptiens, mais cette fois-ci à Khartoum, la capitale soudainaise, loin de toute pression et autres entraves égyptiennes.
Même si les Verts ont raté d’un cheveu la qualification, n’était ce but assassin de Metaâb dans les temps morts, il n’en demeure pas moins qu’ils se sont bien défendus sur le terrain, ratant même le coche.
Et parmi les éléments ayant brillé de mille feux samedi dernier dans le chaudron cairote figure le milieu de terrain de la Lazio de Rome, Mourad Meghni. Intenable, l’international algérien empile les excellentes prestations depuis sa première convocation le mois d’août dernier face à l’Uruguay.
Avant-hier, à l’occasion de la rencontre contre les champions d’Afrique en titre, Meghni ou bien celui que la presse française surnommait le digne successeur de Zidane, a ainsi été tout simplement époustouflant, surclassant coéquipiers et adversaires, prouvant ainsi tout le bien que l’on pensait de lui. Avec son aisance technique, sa vision de jeu, ses dribles vertigineux et ses lumineuses passes à la précision chirurgicale, Mourad Meghni, qu’on regrette déjà en France, a dérouté à lui tout seul toute l’équipe égyptienne.
Mieux, il était derrière tous les bons coups des Verts devant des égyptiens ayant éprouvé toutes les difficultés du monde à le museler. Il fallait user d’un jeu dur à la limite de la correction pour l’arrêter. Et dire que Meghni n’était pas en possession de toutes ses aptitudes, lui qui retrouve la compétition après un arrêt d’un mois. Au four et au moulin, Meghni ne s’est pas contenté d’animer seulement le jeu, mais il s’est battu comme un lion pour ratisser les balles à l’adversaire, sans parler des efforts fournis en prêtant main-forte à l’arrière-garde algérienne.
Gonflé à bloc, dopé par la confiance du sélectionneur national Rabah Saâdane, Meghni est devenu sans conteste le patron du jeu des Verts. D’ailleurs, cela fait belle lurette que les Fennecs sont en quête d’un meneur de jeu d’un tel calibre, d’une telle pointure. Et la bonne production accomplie en terre des pharaons n’est qu’une confirmation de l’émergence d’un élément dont la longue expérience dans le Calccio, de surcroît la crème des championnats européens, voire du monde entier, ne peut qu’être bénéfique à une sélection appelée à sortir le grand jeu, mercredi prochain, en vue de s’adjuger le billet qualificatif au mondial sud-africain.
Certainement dopé par la confiance qu’a renouvelée en sa personne le driver national et désireux, assurément plus que les autres, de confirmer son statut de patron du jeu des Verts, Meghni tentera de porter les Verts dès ce mercredi vers une qualification historique pour la phase finale des plus importants évènements.
“La perspective de jouer une coupe du monde est motivante pour tout joueur, mais je veux préciser une chose : j’ai pu rejoindre la sélection algérienne à la faveur d’une nouvelle loi de la Fifa, adoptée il y a à peine trois mois, que j’attendais depuis belle lurette.
J’aurais donc revêtu le maillot national même si la perspective du mondial ne se profilait pas à l’horizon. Je ne suis pas un calculateur. Je n’ai pas choisi l’Algérie pour soigner ma carte de visite. Au contraire, je l’ai fait par amour, n’oubliez pas que j’ai le sang arabe et je suis algérien”, soulignait dans les colonnes de Liberté Foot l’homme qui sera sans l’ombre d’un doute l’attraction ce mercredi prochain à l’occasion du déroulement du match de barrage.
Un joueur qui pourra débloquer la situation et du coup propulser l’Algérie au Mondial sud-africain.