Djabou «Je peux apporter à la sélection plus que ce que je donne à Sétif»

Djabou «Je peux apporter à la sélection  plus que ce que je donne à Sétif»

Pour n’avoir pas été retenu parmi le groupe qui a affronté la Gambie à Banjul et laissé dans la tribune, Abdelmoumen Djabout, même déçu, ne s’est pas montré en colère contre son entraîneur. Il a accepté son choix, mais il était convaincu que s’il avait été aligné, il aurait apporté un plus.

Comment évaluez-vous la prestation de la sélection nationale à Banjul ?

Je crois que la victoire est amplement méritée par rapport au rendement de l’équipe durant les 90 minutes de jeu au cours desquelles nous avons imposé notre jeu sur le terrain de notre adversaire et devant son public. Nous avons dominé cette rencontre en long et en large. N’était l’état catastrophique du terrain, le score aurait été plus lourd car, cela nous a empêché de développer notre jeu.

A la mi-temps, vous et Metref avez déclaré que l’Equipe nationale allait revenir au score. Vous étiez donc optimistes…

Nous étions convaincus, Metref et moi, que l’Equipe nationale allait égaliser et gagner, par rapport à la différence de niveau avec les Gambiens. Nous étions supérieurs à eux sur tous les plans. Nous étions plus offensifs, plus entreprenants et mieux concentrés. Nous nous sommes créé plus d’occasions. D’ailleurs, après que l’arbitre nous eut refusé un but valable, les joueurs sont restés concentrés sur leur sujet. Tout cela nous a rendus confiants et c’est ce qui s’est passé en deuxième mi-temps où nous avons pu marquer deux buts et remporter le match.

Vous ne pensez pas que cette victoire est venue au bon moment, après le long passage à vide de la sélection ?

C’est justement ce qui nous a rendus aussi déterminés à gagner ce match. La sélection nationale n’a pu se qualifier à la dernière CAN en raison d’une crise sur le plan des résultats qui lui a fait perdre sa confiance et l’a fait plonger dans une spirale de doute sans fin. Il fallait donc mettre fin à tout cela et cette victoire est venue effectivement au bon moment. Nous avons aujourd’hui un nouveau sélectionneur, avec une nouvelle vision de jeu, et un effectif assez varié avec de jeunes joueurs qui ont leur mot à dire. J’espère que tout ce travail portera ses fruits.

Vous nous aviez également dit que vous vouliez jouer ce match. Etiez-vous déçu de n’avoir pas été retenu parmi le groupe qu’a choisi Halilhodzic ?

Non, je n’ai pas été en colère, car je suis un joueur qui a toujours respecté les choix de tous les entraîneurs avec lesquels j’ai travaillé jusque-là. Je suis à la disposition du sélectionneur à tout moment. S’il voit que je dois joueur, je serai prêt, dans le cas contraire, je respecterai ses choix comme je l’ai toujours fait. Cela ne m’empêche pas de dire que je voulais vraiment jouer ce match. Vous savez, il est difficile de suivre un match de l’Equipe nationale à partir des tribunes. Je suis un joueur qui aime jouer et je trouve ça normal.

Pensez-vous que vous étiez en mesure d’apporter un plus sur le terrain ?

Sincèrement oui. Je sentais vraiment que je pouvais apporter un plus à mes coéquipiers, même s’ils ont été à la hauteur. J’étais sûr, par rapport à mes moyens techniques, de pouvoir apporter un plus, surtout que je suis en super forme ces derniers temps et que j’étais très motivé. Mais je dois patienter, car il y a en place un groupe qui est train d’enregistrer de bons résultats depuis quelque temps. Je dois attendre mon tour, je suis sûr que j’aurai ma chance.

Ça ne vous agace pas qu’Halilhodzic ne vous ait pas fait confiance pour la quatrième fois consécutive ?

Non, cela me pousse, au contraire, à travailler davantage. Le sélectionneur me connaît aujourd’hui, il a une bonne idée sur mes qualités et mes moyens, je suis sûr qu’il me donnera ma chance à l’avenir. Je dois donc accepter le principe de la concurrence et saisir ma chance lorsqu’elle me sera donnée.

Vous devriez attendre jusqu’en juin, car l’EN disputera pas moins de trois rencontres importantes, deux en éliminatoires de la Coupe du monde et une comptant pour le match retour contre la Gambie…

Ce sont de grandes échéances qui nous attendent en juin. Comme je viens de le dire, j’aurai certainement ma chance et ce sera à moi de prouver que je mérite de porter le maillot national.

Justement, le public algérien veut vous voir sous le maillot national, car il est convaincu que vous serez à la hauteur. Un commentaire ?

Je comprends le public algérien qui me connaît assez bien et qui a l’occasion de me voir chaque semaine en championnat, lorsque je jouais avec l’USMH ou actuellement avec l’Entente. Croyez-moi, moi aussi que je veux jouer pour lui faire plaisir et lui donner de la joie, mais la décision de jouer revient au coach national.

Pensez-vous pouvoir être à la hauteur de ses attentes ?

Plus même. Je peux être meilleur qu’en championnat, car en Equipe nationale, vous devez donner le double voire le triple de ce dont vous êtes capable de faire en club. Je peux apporter à la sélection plus que ce que je donne à Sétif.

Votre coéquipier Aoudia a réussi à convaincre le sélectionneur, même s’il n’a pas marqué. Un commentaire ?

Félicitations pour Amine, il a été vraiment à la hauteur. Il a tout fait dans ce match, sauf marquer. Il a joué sans ballon, il a beaucoup bougé, il a gagné ses duels et a été à deux doigts de marquer. Sans exagération, c’est l’un des meilleurs attaquants en Algérie et il mérite amplement sa place en sélection.

Après Metref et Aoudia, ça va être votre tour peut-être, non ?

Inchallah, Metref a été l’un des meilleurs joueurs sur le terrain face à la République centrafricaine, Aoudia en a fait de même contre la Gambie. Maintenant, j’espère que ça va être mon tour.

————————