Ryad Boudebouz a reçu sa convocation pour le prochain stage de l’Equipe nationale qui précédera la rencontre importante qui attend les Verts face à la Gambie, le 29 du mois courant. Boudebouz, qui n’a effectué le moindre déplacement en Afrique noire depuis qu’il a intégré la sélection en mai 2010, nous livre ses impressions sur ce premier long périple qui l’attend avec les Fennecs le 27 février, date du déplacement de la délégation de l’EN à Banjul via Paris. Pas du tout ébranlé par ce cliché de joueur qui choisit ses matchs qu’on a essayé de lui coller, Ryad est heureux de pouvoir prouver qu’il était là au service de l’Algérie.
Avez-vous reçu votre convocation ?
Oui, on vient à l’instant de m’appeler du secrétariat du club (entretien réalisé hier en début d’après-midi), pour me signifier qu’ils venaient juste de recevoir ma convocation pour le prochain stage de l’Equipe nationale.
Vous avez raté la Tanzanie et la RCA, content de ce retour pour un match officiel ?
Bien sûr, je suis très heureux de faire partie de la liste des joueurs convoqués pour ce match très important, qui nous attend en Gambie.
Ça sera votre première en Afrique, des appréhensions ?
Non, pas la moindre, je suis concentré sur ce match qui se présente comme un vrai test pour nous en déplacement. Bien sûr, je suis impatient de découvrir l’Afrique noire et partager cet honneur de défendre les couleurs du pays avec mes coéquipiers en sélection. J’espère qu’il y aura au bout une victoire, Inch’Allah.
Certains ont dit que vous avez peur d’aller en Afrique, d’où vos réticences à chaque rendez-vous à l’extérieur de l’Algérie, qu’avez-vous à dire ?
Je n’ai même pas envie de répondre à ce genre de choses, qui n’existent que dans l’imagination de certaines personnes. En optant pour l’Algérie, je savais qu’on allait faire des périples fatigants et difficiles en Afrique. Donc, je ne vois pas pourquoi on essaye à chaque fois de me sortir cette histoire.
Et si on revenait sur cette finale de Coupe d’Afrique, avez-vous suivi le match Côte-d’Ivoire-Zambie ?
Oui, c’était une finale comme on aime voir, entre deux équipes qui ont réalisé un parcours exemplaire jusque-là. Il y avait de l’engagement, du jeu et du suspense.
Ça ne vous a pas donné des frissons en regardant cette finale, vous vous n’êtes pas dit que l’Algérie aurait pu être de cette grande fête africaine ?
Comme je l’ai dit, il y a quelques jours, on a fauté et on a raté notre qualification. C’est clair qu’avec ce qu’on a pu montrer lors des trois dernières rencontres contre la Tanzanie, la RCA et même la Tunisie, je dirai qu’on aurait pu avoir notre chance. Cette absence à la CAN 2012 doit nous servir de motivation pour disputer la prochaine en 2013. J’espère qu’un jour, j’aurai cette chance de jouer une finale avec mon pays l’Algérie, et pourquoi pas remporter ce trophée.
Etes-vous surpris de la victoire finale de la Zambie ?
Surpris oui, parce qu’ils n’étaient pas les favoris. Mais je crois qu’ils ont mérité de gagner cette CAN. Ils ont mis beaucoup d’impact physique, et énormément d’envie de gagner. Sincèrement, en Afrique, il faudra se méfier des équipes dites «petites». Je dirai que la solidarité affrichée par la Zambie aura été déterminante.
Justement en Gambie, ça va être un peu la même chose, une équipe qui met beaucoup d’impact physique et énormément de pression pour gagner, un commentaire ?
On le sait bien, mais c’est à nous de prendre ce match par le bon bout. On doit bien nous préparer mentalement, répondre présents physiquement, et ne reculer devant rien pour espérer revenir avec un bon résultat. Chacun de nous est conscient de l’importance de ce match pour l’Equipe nationale.
Vous n’êtes pas habitué aux conditions climatiques en Afrique, n’avez-vous pas peur de vous retrouver sur le banc pour ce match ?
Non, il n’y aura aucun problème, je n’ai peur de rien. Qu’importe qui sera aligné contre la Gambie, l’essentiel est de revenir avec une victoire pour faire plaisir au peuple.
Pour cette première en Afrique, vous ne serez pas seul, puisqu’il y aura votre ancien camarade à Sochaux, Cadamuro avec vous. D’abord, un commentaire pour cette première convocation de Liassine …
Je suis très heureux pour mon ami Liassine, c’est une bonne chose pour lui et pour la sélection.
Qu’avez-vous à lui dire ?
Je lui présente mes félicitations, et je lui souhaite la bienvenue parmi notre groupe. Et qu’il sache que nous allons tout faire pour le mettre à l’aise.
En cas de qualification face à la Gambie, l’Algérie pourrait tomber sur un gros morceau lors du troisième tour, un avis là-dessus ?
Le mieux est de bien négocier cette double confrontation face à la Gambie, après, on en parlera.
Parlons un peu de Sochaux, ça ne marche pas bien pour votre club…
On est sur une spirale de mauvais résultats, on n’arrive pas à gagner, ça devient inquiétant. Maintenant, il ne faut pas pleurer sur notre sort. On sait que pour rebondir, on doit redoubler d’efforts et se remettre en cause.
Sur le plan personnel, on vous a vu bien en jambes en deuxième mi-temps contre Rennes…
Effectivement, j’ai pris un peu plus de responsabilités pour faire jouer mes camarades attaquants. Malheureusement, cela est resté insuffisant.
Vous avez terminé la rencontre dans l’axe, c’est là que vous vous sentez mieux ?
Absolument, je me suis senti plus libre dans l’axe et plus utile ; après, ce sont les choix du coach. J’essaye de donner tout pour bien remplir ma mission sur le terrain.