Si les négociations engagées avec la direction d’ArcelorMittal Tébessa, concernant outre des revendications socioprofessionnelles, le programme de développement du gisement, n’aboutissent pas, une grève générale et illimitée sera observée à partir d’aujourd’hui aux sites miniers ArcelorMittal de l’Ouenza et Boukhadra (Tébessa). »
Cette mise en garde émane du syndicat d’entreprise qui, sous son impulsion, deux débrayages de deux heures chacun ont été déjà observés au niveau des carrières du site de l’Ouenza, mercredi et jeudi, en guise d’actes de sommation à l’encontre de leur employeur. La menace est d’autant plus sérieuse que le groupe dépêchera cette semaine M. Kléber, le boss de la section mines du groupe indien ArcelorMittal, pour s’enquérir de la situation qui pèse lourd sur l’avenir des sites de l’Ouenza et Boukhadra. « Depuis deux ans, nous sommes incommodés par une situation délétère qui domine l’ambiance dans les deux sites miniers. Nous sommes également exaspérés par le retard enregistré dans la reprise de l’exploitation des gisements », déplorent les mineurs.
En effet, selon le syndicat d’entreprise, la production minière connaît actuellement son plus bas niveau, d’où l’appréhension d’une éventuelle fermeture des deux sites.
Elle était, selon toujours la même source, de 200 000 t/ mois en 2006 pour passer à 60 000 t/mois. Pis, en l’absence de production, les programmes d’exploitation étant gelés en raison des trop nombreuses pannes de matériel d’extraction, le complexe d’El Hadjar est approvisionné depuis les stocks stratégiques des carrières, acheminés par rail et par route. Ainsi, à ArcelorMittal Tébessa, le temps est à l’attente. On scrute d’un moment à l’autre le résultat des négociations.
Par M. F. Gaïdi