C’est les vacances pour les parlementaires, laissant derrière eux un bilan maigre et une déconnexion de la réalité sociale du pays, si l’on part du principe qu’ils sont des «représentants du peuple».
En effet, la clôture de la session de printemps du Parlement est prévue pour le samedi 6 juillet. C’est ce qui a été indiqué hier dans un communiqué de l’APN.
La clôture de la session de printemps intervient conformément à la loi organique 02-99 portant organisation et fonctionnement de l’APN et du Conseil de la nation et les relations fonctionnelles entre les deux chambres du Parlement et entre celles-ci et le gouvernement.
C’est aujourd’hui que la chambre basse du Parlement tiendra sa dernière plénière qui sera consacrée aux questions orales et l’élection des vice-présidents sachant que le renouvellement des structures de l’APN a connu un grand chamboulement avec le boycott du PT, FFS et l’Alliance verte alors que le FLN a opté pour la désignation face au phénomène de l’achat des voix et du côté du RND, l’opération a été reportée à cette dernière semaine.
N’empêche que les vacances «officielles» des députés sont là, avec une bilan assez maigre, sachant qu’à 48 heures de la clôture de la session, la direction de l’APN n’a pas consacré une séance pour l’adoption du projet de loi concernant les Tic.
Un projet qui est entouré d’un grand désaccord entre le département de Benhamadi et l’ARPT que Moussa Benhamadi avait présenté en plénière de l’APN et qui été débattu par les députés et la commission de l’APN aurait finalisé l’examen des amendements proposés par les députés. Rien n’a filtré sur les raisons de ce blocage même si dans une récente déclaration à la presse, Benhamadi dit que le texte en question n’est pas bloqué.
D’autre part, les députés avaient déjà adopté le projet de loi relatif aux activités commerciales ainsi que le projet de loi portant organisation et développement des activités physiques et sportives. Hier, les députés ont adopté le projet de loi régissant la profession de l’avocat malgré le rejet de trois groupes parlementaires.
Il s’agit des groupes parlementaires du PT, FFS et l’Alliance verte. Ce texte fait aussi l’objet de vives contestations d’une partie des avocats qui le considèrent comme une menace pour les droits de la défense.
Alors que les députés perçoivent un salaire mirobolant qui avoisine les 300 000 DA alors qu’ils ne font rien en contrepartie sauf lever la main ou briller par leur absence lors des séances plénières.
Sur cette question du salaire, une grande polémique a éclaté entre les députés du FLN et le président de l’APN, Mohamed Ould Khelifa, puisque selon quelques députés, une prime de 10 000 DA était prévue puis suspendue en dernière minute. Une autre question à signaler dans cette session du printemps de l’APN, c’est le débat sur la corruption qui n’aura pas lieu.
Un débat proposé par le parti de Djaballah et soutenu par un nombre de députés mais à titre individuel et selon son initiateur, le député du FJD, Lakhdar Benkhellaf, le FLN et le RND seraient derrière ce «blocage». Un autre phénomène à signaler aussi, c’est l’agression des journalistes par des députés.
Une autre atteinte à la liberté d’expression de la part des «représentants du peuple». Enfin, 18 questions, dont deux orales et seize écrites, ont été soumises au gouvernement mais il faut attendre les réponses en septembre prochain, alors que rien n’est encore confirmé sur le projet de loi portant révision de la Constitution.
N. C.