Depuis le 1er janvier dernier, 231 personnes sont mortes en inhalant ce gaz tueur, dégagé par des appareils de chauffage défectueux.
Suffisant pour la mise en place d’une véritable ’’Task force’’ par les différents ministères (santé, intérieur, commerce, énergie) pour circonscrire ce phénomène, du moins le prévenir et limiter au maximum les risques d’accidents.
A Sidi Bel-Abbes, M. Mustapha Benbada avait lundi dernier décliné le plan de bataille de son ministère pour lutter contre ce phénomène qui coûte la vie chaque année en moyenne à plus de 200 personnes, avec une facture très lourde pour la collectivité nationale : hospitalisation de milliers de blessés, surconsommation d’énergie électrique, mobilisation des moyens de la protection civile et des différents corps de sécurité.
L’entrée frauduleuse ou les non déclarations douanières des appareils de chauffage non conforme ou de contrefaçon coûte également énormément au trésor public
C’est en quelque sorte le nombre élevé de décès à fin septembre dernier, 231 contre 397 en 2012, ainsi que le coût social et économique de ce fléau qui a cette année obligé le ministère du commerce à revoir son plan de bataille contre l’entrée sur le marché national de l’électro-ménager d’appareils de chauffage déffectueux ou ne répondant pas aux normes.
Ce plan de bataille du département de M. Benbada se décline en deux volets : agir en amont en établissant un contrôle rigoureux de la conformité des appareils de chauffage importés, et obliger en aval les importateurs et revendeurs de ce type d’appareils à fournir toutes les informations au consommateur.
Une avancée en matière d’étiquetage et de conformité des produits et autres appareils de chauffage qui est assurée par la promulgation du décret exécutif n° 13-327 de septembre 2013, qui fixe les conditions et modalités d’application en matière de garantie de la marchandise et des services.
En fait, ce décret oblige tout intervenant de livrer une marchandise conforme au contrat de vente et à assumer ses responsabilités en cas d’anomalies relevées à la réception du produit ou de la prestation.
Un autre décret n° 13-328 a également été promulgué en septembre 2013, pour fixer les conditions et modalités d’agrément des laboratoires pour la protection du consommateur et la répression de la fraude.
Le ministre du Commerce a également annoncé la mise en application d’un autre décret sur l’information du consommateur sur les produits électroménagers notamment.
Ces textes sont considérés comme des mesures pratiques visant à garantir la protection du consommateur dans la perspective de l’ouverture du marché algérien dans le cadre des différents accords commerciaux (GZALE, accord d’association avec l’UE, ect…).