Pressenti pour être le futur P-DG de l’USMH, Abdelhamid Boudiaf ne le sera probablement pas. La raison est claire. Boudiaf, qui envisage d’acheter 70 % des actions de l’USMH dont 50 pour lui et 20 pour le CSA, veut être le patron du club et donc avoir le pouvoir de décider seul.
Ce qui est légitime en tant qu’actionnaire majoritaire. Cependant, il y aurait des zones d’ombre qui font que les choses ne semblent pas encore claires. Lors de sa rencontre avec Laib, Boudiaf pensait que son interlocuteur allait se retirer dès la fin de saison. Il voulait juste la confirmation du concerné. Mais tout au long de la conversation, Laïb n’a à aucun moment fait état à son interlocuteur de son retrait de la présidence. Au contraire, l’actuel premier responsable, à travers ses propos, semblait déterminé à poursuivre sa mission la saison prochaine. Même s’il savait pertinemment que Boudiaf n’allait pas lui laisser le pouvoir absolu, Laïb a tenté de négocier le partage du pouvoir. Du moins, c’est ce que nous avoué une source sûre et proche des deux hommes. La proposition de Laïb à Boudiaf de lui céder son poste de président du conseil d’administration en tant qu’actionnaire majoritaire à raison de 49 pour cent n’a pas trop rassuré Boudiaf qui veut aussi connaître à qui sont destinés les 51 pour cent restants. Laïb a fait savoir à son interlocuteur que 30 pour cent devraient être partagés entre les actuels actionnaires. Le reste, c’est-à-dire 21 pour cent, sera la propriété du CSA. Comme ces 21 pour cent du CSA devraient être achetés par Boudiaf puis cédés gratuitement au CSA, cela veut dire que Boudiaf, même avec ses 49 + 21 pour cent, n’est pas certain de devenir le premier décideur à l’USMH. En effet, il y a une donne dont Boudiaf n’a pas tenu compte, c’est que Laïb briguait un autre mandat comme président du CSA et donc son éventuelle élection est très probable. S’il est président du CSA, Laïb peut aussi compter sur la confiance des actionnaires qui détiendraient 30 pour cent des actions. Tout compte fait, Laïb se verrait majoritaire avec 51 pour cent. Ce qui lui ouvrira le droit de rester le premier décideur de l’USMH. C’est ce qu’appréhendait Boudiaf qui, selon nos sources, aurait déjà fait machine arrière.