Un employé à l’Aéroport d’Alger chef d’un réseau de Harragas

Un employé à l’Aéroport d’Alger chef d’un réseau de Harragas

Les éléments de la sureté de la wilaya d’Alger ont procédé à l’arrestation de onze individus suspectés de former un réseau d’émigration illégale. Les mis en cause ont comparu dimanche devant le tribunal de Dar el Baida. Parmi les accusés figure un employé à l’aéroport international d’Alger.

Au départ de la plage tristement nommé le « bateau cassé », une embarcation a vite pris feu au large d’Alger. Alertés sans doute par la fumée, les gardes cotes sont vite intervenus, ce qui avait permis de sauver les candidats à l’émigration illégale, dont certains ont subi de graves brulures.

Cet incident a permis aux éléments de la sureté de la wilaya d’Alger de démanteler tout un réseau spécialisé dans le trafic d’êtres humains. Le réseau est composé de onze personnes, ces dernieres sont accusées de trafic de migrants, de mise en danger de la vie d’autrui, et d’être d’avoir formé un réseau de crime organisé.

Cinq ans de prison

Les résultats de l’enquête menée par les enquêteurs de la police de la wilaya d’Alger, ont révélé que celui qui est à la tête de ce réseau illégalement spécialisé dans des expéditions maritimes entre l’Algérie et les cotes européennes, n’est qu’un employé au niveau de l’aéroport international Houari Boumédiéne d’Alger. 

L’accusé répond aux initiales K.A, et il serait la tête pensante de toutes les opérations d’émigration clandestines qui avait Alger pour port de départ, comme cela est rapporté par le journal arabophone Al Chourouk. Toujours selon les résultats de cette enquête, le cout d’une place dans une embarcation de la mort varie entre 20 et 40 millions de centimes.

Cet employé à l’aéroport et passeur à mi-temps, a été arrêté au niveau d’un barrage à Bab Ezzouar, dans la wilaya d’Alger. Suite à son arrestation il a nié en bloc toutes les accusations qui pèsent contre lui, et il a déclaré qu’il a seulement « essayé d’envoyer ses proches hors du pays afin d’améliorer leur niveau de vie ». Le procureur de République a requis 5 ans de prison ferme à l’encontre des accusés.