«C’est la montagne qui a accouché d’une souris», tel a été le commentaire du secrétaire fédéral chargé de la région Est du pays, au sein de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), sur les décisions de la dernière réunion de la tripartite.
Et Mostefa Bouchagour de signifier que, «finalement, les revalorisations annoncées en grande pompe ne toucheront directement qu’une infime partie des retraités, à savoir ceux qui ont la chance de toucher exactement l’équivalent du salaire minimum garanti (SNMG), alors que pour tous les autres, l’augmentation de 3.000 dinars est à moduler selon des calculs compliqués et souvent pas dans les mêmes proportions». Ainsi, et à titre d’exemple, l’on peut citer, dit-il, «le maintien de la fixation de la pension du retraité à 75% du montant SNMG.
Il en va de même pour la question de l’IRG, alors que pourtant, loin de revendiquer sa suppression, nous ne demandons que sa réduction graduelle pour les tranches des montants supérieurs à 20.000 dinars, afin de rétablir un peu de justice entre les retraités cotisants en dessous ou au niveau de ce seuil et au-delà».
Car le retraité qui perçoit 20.010 dinars paye un impôt de 1.002 dinars, soit 20.010 DA – 1.002 DA = 19.008 DA : ainsi, pour une différence de seulement 10 dinars, le concerné voit injustement sa pension réduite.
La Fédération nationale des travailleurs retraités aurait souhaité que la mesure éminemment importante concernant l’alignement des pensions de retraite sur le salaire minimum garanti, soit prise lors de cette rencontre.
Et de faire observer que «nous regrettons que cela n’a pas été le cas. Pourtant, l’occasion s’y prêtait à souhait, puisque réunissant le Premier ministre, le syndicat UGTA et le patronat, et que la mesure était très attendue depuis longtemps par les pensionnaires de la CNR, et réitérée à chaque occasion par leurs représentants de la FNTR».
Des pensionnaires émargeant à la Caisse nationale de retraite, rencontrés hier dans les locaux de l’union de wilaya de l’UGTA, n’ont pas manqué d’exprimer «leur grande déception» quant aux résultats de la réunion tripartite. Ainsi, ceux partis en retraite avant 1996 déplorent «qu’encore une fois, ils sont les grands oubliés de l’alignement sur l’indice des salaires, qu’ils n’ont eu de cesse de revendiquer.
D’autres regrettent que les augmentations ne se calculent pas sur la base des pensions revalorisées mais sur la base de la pension initiale, et se disent étonnés que les nouveaux retraités ne soient pas concernés par l’augmentation annuelle des pensions dès leur première année. Ils regrettent aussi que les allocations familiales ne soient pas fixées à 600 dinars pour tous les retraités.
A. El Abci