«Pourtant, on les avait accueillis comme des princes chez nous»
Le tabloïd anglais, The Miror, est revenu dans l’une de ses récentes éditions sur le très médiatisé Egypte-Algérie et les incidents ayant émaillé ce match, avec entre autres l’agression caractérisée sur le bus de l’EN dont les images ont fait le tour du monde. L’auteur de l’article, qui racontait la mésaventure vécue par les joueurs algériens, s’est appuyé sur le témoignage de Hameur Bouazza, (Blackpool, Premier League, Angleterre) qui a raconté avec force détails tout ce qu’il avait vécu durant son court séjour au Caire.
Le journaliste anglais s’était alors permis une petite comparaison virtuelle en se demandant qu’elle aurait été la réaction de l’opinion internationale si c’était le bus de la sélection d’Angleterre qui avait été caillassé et que Franck Lampard, Wayne Rooney et David Beckam aient été blessés. Il poussera son imagination jusqu’au staff technique, en imaginant Fabio Capello, le sélectioneur de l’équipe aux trois lions, perdre le sommeil la veille du match en raison du boucan qui régnait dehors. Bien évidemment, tous ces faits ont été vécus par nos joueurs.
«Rien n’excusait ce qui nous est arrivé là-bas»
L’on a senti à travers le témoignage de Hameur Bouazza, dont voici quelques extraits, qu’il était encore sous le choc après ce qu’il avait vécu au Caire. «C’est vrai qu’il y a de la passion qui frise la folie, mais cela n’excuse en rien ce qui nous est arrivé là-bas. J’avais un pressentiment que quelque chose allait nous arriver dès notre descente à l’aéroport. J’avais remarqué qu’il n’y avait pas assez de sécurité autour de nous. Vu le contexte, la raison aurait voulu qu’on renforce la sécurité, mais on a laissé faire… jusqu’au pourrissement. Dès lors, je m’étais dit que ce fut finalement une bonne chose qu’on ne se soit pas qualifiés directement au Caire, sinon je n’ose même imaginer ce qui se serait passé. Il faut y être pour comprendre le contexte. Le climat était tel qu’on se serait crus dans un pays en guerre !»
«Pourtant, on les avait accueillis comme des princes chez nous»
Hameur Bouazza n’a pas omis de revenir avec son interviewer sur le match aller et l’accueil qui a été réservé à la délégation égyptienne à Alger. «Je ne m’explique toujours pas toute cette haine à notre égard. Dans la rue, on sentait bien que les gens étaient prêts à en découdre. A aucun moment, on n’a senti qu’on allait jouer un match de foot. Pourtant à Alger, on les avait accueillis avec des fleurs. On les avait reçus comme des princes et voilà comment ils nous l’ont rendu.»
«On a vécu des moments magiques après la qualif ‘»
Le milieu de terrain des Verts a, par ailleurs, longuement parlé des moments ayant suivi la qualification au Soudan. Il les qualifie de magiques. «C’était des moments que je ne saurai décrire. C’était magique. Voilà, c’est le mot. Imaginez un peu toute cette colère, cette frustration qui sort d’un seul coup. Cette qualification, nous l’avons fêtée au pays comme il se doit. L’accueil à Alger était grandiose, comme l’était aussi le rendez-vous chez le Président de la république. C’était magique…oui, magique !», insistait-il.