Tabbou : « Il faut changer le système politique et les pratiques »

Tabbou : « Il faut changer le système politique et les pratiques »

Fidèle à la ligne de conduite de son parti, le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Karim Tabbou, a soutenu, lors d’une intervention faite aujourd’hui sur les ondes de Radio Algérie internationale, la nécessité d’aller vers  » un changement du système et des pratiques  » pour dépasser l’état de blocage intégral dans lequel se trouvent actuellement le pays et les institutions.

Dressant un constat peu reluisant de la situation socio-économique du pays, M. Tabou a estimé par ailleurs que les échéances électorales prévues en 2012 ne permettront pas de parvenir à ce changement. « Aujourd’hui, (…) les institutions publiques n’arrivent pas à répondre aux besoins et aux attentes de la population », a-t-il dit. A ce propos, le responsable du FFS a fait savoir qu’il était urgent d’en connaître les raisons.

A rappeler que Karim Tabbou a souvent accusé les autorités d’avoir initié de « fausses émeutes, de fausses marches et de fausses révolutions sur Internet » pour, dira-t-il, « empêcher les vraies ». Lors de la célébration du 48e anniversaire de la création du FFS, il avait également accusé des partis (qu’il a qualifié de “faux partis”) d’avoir aidé à maintenir le statu quo.

Interrogé sur le projet de loi sur les partis politiques, M. Tabbou a relevé de  » nombreuses dispositions  » dans ce texte  » qui empêchent, a-t-il estimé, l’exercice politique « , citant notamment  » celle faisant obligation à toute personne voulant créer un parti politique de faire une déclaration d’intention auprès du ministère de l’Intérieur « .

S’agissant du quota réservé à la représentation de la femme dans les assemblées élues, M. Tabbou a indiqué que le problème réside plutôt dans le code de la famille qui, selon lui, doit être abrogé pour permettre l’émancipation de la femme.

 » La première des mesures à prendre (par les autorités du pays), est l’abrogation du code la famille. A partir de là, il s’agit de créer les conditions d’un débat avec les spécialistes et toutes les composantes de la société sur le rôle que doit jouer la femme en tant que citoyenne à part entière « , a-t-il déclaré.