L’Union européenne a affirmé lundi que la conférence Genève II sur la Syrie devait être un « premier pas » vers une « transition politique », au moment où le président Bachar el-Assad laissait entendre qu’il entendait se maintenir au pouvoir. Genève II « devrait être le premier pas d’un processus qui aboutira à une solution politique » au conflit, ont indiqué les ministres européens des Affaires étrangères, réunis à Bruxelles, dans un communiqué. « L’UE réaffirme que la seule solution au conflit passe par une véritable transition politique », ont-ils ajouté.
Alors que la principale revendication de l’opposition est que la conférence Genève II, qui doit s’ouvrir mercredi, aboutisse à son départ du pouvoir, Bachar el-Assad a déclaré dans un entretien exclusif à l’Agence France-Presse : « Rien n’empêche que je me porte candidat (…) et si l’opinion le souhaite, je n’hésiterai pas une seconde à le faire. Bref, on peut dire qu’il y a de fortes chances que je me porte candidat. » Selon le président syrien, la première priorité de la conférence doit être « la lutte contre le terrorisme ».
Pour les ministres de l’UE, « l’objectif » de la conférence est la formation d’un « organe de gouvernement de transition avec les pleins pouvoirs exécutifs, notamment en matière de sécurité, militaire et du renseignement », dans la ligne de la conférence de Genève de 2012. « Les élections en Syrie ne devraient avoir lieu que dans un tel cadre », ajoutent-ils. L’UE estime aussi que les groupes islamistes extrémistes constituent « une menace pour le processus de paix, l’intégrité territoriale de la Syrie et la sécurité régionale et internationale ». Les Européens ne mentionnent pas l’Iran, qui soutient le régime syrien, mais appellent son allié libanais du Hezbollah, qui combat aux côtés du régime, à « se retirer immédiatement » de Syrie.