Soufiane Djilali à Meftah (Blida) “Les dinosaures ne veulent pas céder la place aux jeunes”

Soufiane Djilali à Meftah (Blida) “Les dinosaures ne veulent pas céder la place aux jeunes”

Il a lancé un appel aux citoyens pour voter massivement lors de la prochaine élection présidentielle en 2014, afin d’imposer “la transparence lors du scrutin”.

Lors d’un meeting animé samedi après-midi à Meftah, dans la wilaya de Blida, Soufiane Djilali, président du parti Jil Jadid, a évoqué le dossier du partenariat algéro-français concernant, notamment, le domaine de l’industrie automobile avec le constructeur de Renault, qu’il a qualifié de “gâchis”. Selon lui, l’État a investi plus 400 millions de dollars pour une usine qui fabriquerait une “semi-voiture” à Oran. “On a raté l’opportunité d’acheter la marque Volvo pour monter une usine de voitures complète et faire développer davantage l’usine avec une intégration en crescendo. Mais, nous avons encore une fois raté l’occasion à cause des mauvaises décisions qui font perdre beaucoup d’argent au pays. L’économie nationale est gérée avec amateurisme”, a asséné le premier responsable du parti Jil Jadid. Après quoi, il a lancé un appel aux citoyens pour voter massivement lors de la prochaine élection présidentielle en 2014. “Le vote massif des citoyens pour le changement va consolider davantage les partis politiques et les candidats à la présidentielle. L’acte de vote massif imposera le respect et la transparence durant le scrutin”, indiquera Soufiane Djilali devant de nombreux militants et sympathisants dans la salle des conférences de la maison de jeunes Mohamed-Torki de la ville de Meftah.

Plus loin, il reviendra encore sur la situation économique du pays pour dénoncer la mauvaise gestion et le gaspillage de milliards de dollars sans aucun résultat palpable. “L’Algérie a besoin d’un bon décideur, d’un dirigeant capable de prendre le bon choix et la bonne décision pour booster l’économie nationale”, a-t-il souligné.

Sur sa lancée, il ne maquera pas de critiquer la politique de l’État qui soutient inlassablement l’importateur au détriment du producteur national. L’État devra, estime-t-il, orienter l’appareil économique vers la production.

Pour développer notre économie, “l’Algérie doit investir davantage dans les petites et moyennes entreprises et laisser tomber l’option d’importation massive”. Dans le même registre, Soufiane Djilali critiquera le dispositif de l’Ansej qu’il qualifie de fiasco. “Ce dispositif sert beaucoup plus à créer des porteurs de projets endettés que de l’emploi ou des petites entreprises. On veut créer de l’emploi et faire régresser le taux de chômage et, d’un autre côté, on encourage l’importation de toutes sortes de produits. Les produits placés sur le marché national confirment ce fait. C’est insensé”, a-t-il martelé, avant de conclure sur la scène politique dominée par des “dinosaures” qui, selon lui, ne veulent en aucun cas céder la place aux jeunes.

K. F