Le bureau central national (BCN) Algérie Interpol (bureau d’Interpol en Algérie) a entamé les procédures légales en vue de la diffusion du mandat d’arrêt international lancé par la justice algérienne à l’encontre de l’ex-ministre de l’Energie et des Mines, Chakib khelil, son épouse et leurs deux enfants, et à l’encontre également de Farid Bedjaoui et de quatre autres personnes, a déclaré hier le directeur de la police judiciaire (DPJ) relevant de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
Le BCN Interpol Algérie saisit le secrétariat général d’Interpol dont le siège se trouve à Lyon, en France, pour la diffusion du mandat d’arrêt dans les pays membres, a-t-il expliqué.
A noter qu’environ 187 pays sont membres de l’OIPC-Interpol (organisation internationale de la police). «Les démarches et les procédures de l’extradition de Chakib Khelil prendront beaucoup de temps, contrairement à ce que vous imaginez.
Cela dit, on est loin de voir une extradition rapide et dans les brefs délais de l’ex-ministre de l’Energie vers Alger», a ajouté le directeur de la police judiciaire algérienne pour qui «rien n’est officiel pour le moment», et que «toutefois il est logique qu’une telle démarche soit appliquée afin d’arrêter l’ex-ministre de l’Energie». Le directeur de la PJ a, d’autre part, annoncé hier, au cours d’une rencontre avec la presse, que «cinq barons de la drogue d’origine algérienne ont été extradés vers Alger par Interpol».
«Ce sont des personnes impliquées dans le trafic international de cannabis, dont l’affaire du port d’Alger qui remonte au 15 décembre 2012 où les policiers chargés de surveiller le port avaient découvert 128 kg de drogue.
Le baron de la drogue, d’origine algérienne, impliqué auparavant dans plusieurs affaires similaires, a été extradé vers Alger il y a quelques mois seulement», selon le directeur de la police judiciaire, Abdelkader Kara. Le directeur de la PJ a annoncé qu’«une équipe s’est déplacée récemment en Espagne afin de finaliser les procédures d’extradition». «L’arrestation de cet individu a été rendue possible grâce à la contribution de la police espagnole qui a répondu favorablement au mandat d’arrêt international lancé par le parquet de Sidi M’hamed», selon Abdelkader Kara.
Il s’agit, selon lui, d’une «réussite» réalisée grâce à «une coopération entre la police algérienne et la police espagnole, s’inscrivant dans le cadre de la coopération internationale entre les pays-membres de l’OIPC-Interpol».
Le 14 février dernier, une équipe des services de la Direction générale de la Sûreté nationale s’est déplacée à Madrid pour la prise en charge d’un ressortissant étranger, visé par un mandat d’arrêt lancé par le parquet de Sidi M’hamed, à Alger, pour «trafic illicite de stupéfiants en bande organisée transnationale et tentative d’exportation de marchandises prohibées, notamment de drogue», a ajouté le directeur de la police judiciaire.
Il est à noter qu’avant la diffusion d’un avis de recherche sur la base d’un mandat d’arrêt international par le secrétariat général d’Interpol, celui-ci devrait avaliser cette procédure. Cependant, faut-il le noter, Interpol ne décide pas seule de l’extradition ou non d’une personne recherchée. L’extradition est décidée par la législation du pays où se trouve la personne recherchée.
M. A.