Sécurité routière: «Tariq Essalama» s’installe à Sidi Bel-Abbès

Sécurité routière: «Tariq Essalama» s’installe à Sidi Bel-Abbès

Le président de l’association nationale de la sécurité routière «Tariq Essalama», Mohamed El Azouni, a organisé, hier, une journée de sensibilisation contre les accidents de la circulation, en procédant à l’installation du bureau de wilaya, en collaboration avec les services de la Protection civile, et la police de la sécurité routière de la Sûreté de wilaya. La journée de sensibilisation a réuni un bon nombre d’associations locales dans la salle de conférence de la bibliothèque Cheikh El Kebati.

Le conférencier et en s’appuyant sur son long parcours professionnel en exerçant comme un officier de police de la sécurité routière, animant une émission sur la chaîne nationale appelée «Echourti El Makhfi», a rassuré les présents que le phénomène des accidents de la circulation n’est pas alarmant aujourd’hui, comparativement aux années 1980, en précisant qu’en 1985 le nombre des personnes décédées était de 4134 cas, où le nombre des véhicules en circulation ne dépassait pas 1,8 millions, avec 25 millions d’habitants en Algérie à l’époque, «or qu’aujourd’hui, on se retrouve avec 4000 décès par an, alors que le nombre de voitures en circulation est estimé à 8 millions de véhicules, et une population de 40 millions d’habitants, dont le nombre des perte humaine est presque le même», conclu-t-il. Les dégâts matériels par contre sont énormes, précise El Azouni, car ils coûtent à l’Etat une somme colossale de 150 milliards de dinars chaque année, a-t-on ajouté. Les causes des accidents de la route sont diverses, mais 93% des accidents ont une relation directe avec le facteur humain. L’excès de vitesse, le non -respect du code de la route et le dépassement dangereux restent les causes principaux des drames routiers, sauf que le facteur de la fatigue et la somnolence sont souvent négligés, pourtant, dira le conférencier, il suffit de quelques secondes de somnolence et le drame peut avoir lieu. El Azouni est revenu sur le fonctionnement du corps humain et ses faiblesses lorsque le facteur de la fatigue et le manque de sommeil obligent le conducteur à se reposer quelques moments, en expliquant que le chauffeur doit se reposer après chaque deux heures de conduite, pour garder les normes de ses capacités de réflexe, notamment pour ceux qui ont un long trajet à faire, en évitant de se forcer à conduire durant les périodes d’hypovigilance, les après -midi et les heures tardives de la nuit. Le conférencier a cité comme exemple l’oreillette antisomnolence un outil utilisé à l’étranger, en vue de combattre l’effet du sommeil sur le conducteur durant les longs trajet. «C’est un moyen que notre association pourrait acquérir et mettre à la disponibilité des citoyens puisqu’il a prouvé son efficacité dans plusieurs pays du monde», rassure El Azouni, en encourageant les associations à faire de leur mieux pour inculquer cette culture de bonne conduite chez les jeunes et les enfants surtout.

La Protection civile souligne que depuis le début de l’année jusqu’au mois de juillet, 398 accidents de la circulation ont fait 18 morts et 487 blessés. L’association nationale de la sécurité routière «Tariq Essalama» a installé 41 bureaux au niveau national et compte s’organiser avec le mouvement associatif et les autorités locales à renforcer son travail sur le terrain, en sensibilisant le maximum de citoyens, d’étudiants et de collégiens, pour moins de drames routiers dans l’avenir.

S. D