Après la piètre prestation des Verts face au Gabon, beaucoup ont commencé sérieusement à douter.
C’est une équipe qui marche à reculons, et ce qui inquiète le plus, c’est qu’à quelques jours seulement d’un match très décisif comptant pour les éliminatoires de la CAN 2012, on ne dégage aucune assurance. On ne donne même pas l’impression de maîtriser la situation, ni d’avoir remédié aux insuffisances criantes de l’équipe lors de sa dernière sortie.
Une simple lecture de la liste des 22 joueurs convoqués peut nous donner une idée sur les difficultés que va rencontrer la sélection nationale en prévision de cet important rendez-vous.
La majorité des éléments manque terriblement de compétition. Les meilleurs d’entre eux ont à peine deux matches dans les jambes si l’on additionne le temps passé sur le terrain entre les rencontres amicales et la compétition officielle.
Mais cela n’est pas un immense problème. Presque toutes les sélections du monde sont confrontées aux mêmes soucis en ce moment, elles sont toutes dans la même situation. Le problème, c’est que parmi les 22 joueurs convoqués, six d’entre eux n’ont joué jusque-là aucun match.
Ils n’ont plus joué le moindre match depuis la Coupe du monde, et même avant pour certains. Il s’agit de Yebda, Halliche, Abdoun, Bellaïd, Chakouri et M’bolhi.
Mais comment peut-on faire appel à un joueur qui ne joue plus depuis deux ou trois mois pour prendre part à un match aussi décisif ? Sans risque de nous tromper, si on jette un œil sur toutes les listes des sélections qui vont prendre part aux différentes compétitions au début du mois de septembre, en Europe ou en Afrique, il y a très peu de chances qu’on retrouve des éléments dans le même cas des six joueurs qu’on vient de citer.
Car, voyez-vous, à ce niveau, il y a des règles à respecter. Quand vous êtes à l’arrêt pendant deux mois, quand vous ratez en plus la préparation d’intersaison, vous ne pouvez être d’aucune utilité à l’équipe sur le terrain, quel que soit votre nom. Cela est universel, on n’invente rien.
Dans les pays qui se respectent, un joueur qui ne joue pas avec son équipe ne joue pas en sélection. Un joueur qui se retrouve dans cette situation, comme les six joueurs cités plus haut, ne peut en aucun cas jouir de tous ses moyens. Il manque d’abord de l’essentiel, le rythme.
Puis de condition physique, de vivacité, de puissance, de repères et de tout ce qui s’ensuit.
Chakouri, la grande interrogation
L’on se demande donc par rapport à quels critères Saâdane leur a fait appel, et c’est la raison pour laquelle on s’inquiète avant cet Algérie-Tanzanie, en ce sens qu’on ne semble pas, comme indiqué plus haut, avoir retenu la leçon du Gabon. Parmi les six joueurs en question, il y a un nouveau venu, Chakouri. Il est pressenti à droite, à la place de Kadir. Pourra-t-il relever le défi et être à la hauteur ? Pas sûr car lui aussi ne joue pas avec son équipe.
Il n’a pas joué la moindre minute en trois journées, sans oublier qu’à la fin de la saison dernière, il s’était déjà retrouvé sur le banc à cause d’une blessure. C’est vraiment une grande interrogation pour ce joueur qui se retrouve, pour sa première sélection, dans une position très délicate.